Sur la route en Nord Meuse entre Montmédy et Marville

Dans le Nord de la Meuse, visites majeures de Marville et de Montmédy autour de deux bons restaurants, le Château des Monthairons et Les Epices Curiens.

Proche de Verdun, le nord du département de la Meuse est plus sauvage et préservé encore que le centre et le sud. Frontalier avec la Belgique et proche du Luxembourg, le pays est couvert de forêts et gagne à être visiter, d’autant que quelques perles y figurent, tant sur le plan architectural que gastronomique.

L’ossuaire de Marville

Du XIII ème au XVII ème siècle, la ville de Marville appartenait à la fois aux duchés de Luxembourg et de Bar. Juchée sur un promontoire, elle devint tôt la capitale des ‘terres communes » étant à cheval sur deux contrées.

La maison du chevalier Michel à Marville

Ce particularisme lui permis d’avoir un statut privilégié. De ce fait, l’artisanat, les foires y prospérèrent et les architectes de pierre y édifièrent des demeures cossues pour ces riches marchands en zone franche.

Sur la grande place, des maisons de négociants du XVII ème siècle, l’hôtel d’Egremont du milieu du XVI ème, la maison du chevalier Michel (XV et XVI ème siècle) sont autant de témoignages d’un passé opulent.

Mais ce qui surprend et émerveille le plus c’est la petite église Saint-Hilaire et l’ossuaire de son cimetière à 500 mètres de la commune.

L’ossuaire du cimetière

Le ‘Christ aux liens’ du cimetière

Sur son promontoire l’édifice du XIV ème est riche de bas reliefs, statues, retable et gisants ; mais en parcourant le cimetière et ses tombes ouvragées (belle sculpture Renaissance d’un Christ aux liens), vous serez interloqué par l’ossuaire. Les ossuaires ont été particulièrement nombreux en Lorraine jusqu’à la fin du XVIII ème siècle ; mais seul celui de Marville s’est conservé !

Entre tibias et fémurs, quelques 40 000 crânes sont rangés, alignés, superposés entre autel du XVI ème siècle et bâti.

Très impressionnant même si un peu macabre !

La citadelle de Montmédy

Sans avoir été l’œuvre d’un Vauban (il a seulement modernisé le monument et son système défensif et construit un mur d’enceinte autour de la ville basse), la forteresse bien que d’un maître d’œuvre inconnu est de belle facture.

Le pont-levis à l’entrée de la citadelle de Montmédy

Au 13 ème siècle, Montmédy devient la capitale des comtes de Chiny qui règnent sur une partie de la Belgique, du Luxembourg. Ils font construire un château fort en haut du piton rocheux, lequel va successivement passer au duché de Luxembourg, au duché de Bourgogne, au royaume d’Espagne.

C’est au 16 ème siècle que Charles Quint reçoit Montmédy en héritage et décide d’y construire une citadelle qui sera reprise par le roi Louis XIV en 1657.

La citadelle que nous voyons aujourd’hui date bien de cette époque.

Franchir les pont-levis, se promener sur les remparts et les courtines, errer dans les douves sèches et les fossés en contre-bas, admirer l’échauguette : la visite des fortifications de Montmédy vous entrainera quelques siècles en arrière.

Le château des Monthairons

En pleine verdure (promenez vous dans le parc de 14 ha pour admirer les arbres centenaires), l’ex demeure seigneuriale du XVI ème siècle a été remaniée au cours des siècles.

Hormis l’hébergement de 25 chambres, c’est la table qui vous attirera ici.

Parfait à la dragée de Verdun et mousse au chocolat

Le château des Monthairons

Assiette de deux foies gras au laurier et au jambon de sanglier (24, 50 €), filet de canette cuit au verjus de mirabelles de Lorraine, parfait glacé à la dragée de Verdun et quenelle de mousse au chocolat (14, 50 €) : la carte fait la part belle aux produits locaux et aux spécialités régionales.

Comptez dans les 40 € à midi et 60 – 65 € le soir. ; les prix de ce restaurant et ceux du suivant étant un peu chahutés par la période Covid 19 !!

Les Epices Curiens

Pour vous restaurer le belge Pascal Mertz à la tête de ses Epices Curiens depuis 12 ans y propose une cuisine gastronomique axée sur les produits locaux avec quelques touches de poivre ou d’épices.

Sur l’ardoise lors de ma venue, une panacotta au raifort, crevettes grises et dés de tomates démarrait le repas suivi par un filet de dorade sauce vierge et son risotto de quinoa au fenouil. Un pain de Gênes au chocolat garni de crémeux à la mangue concluait le repas que j’avais accompagné d’un vin local, un blanc des Côtes de Meuse, le Domaine de Musy 2018 à 22 € la bouteille.

Pain de Gênes chocolaté et mousse de mangue

Panacotta au raifort crevettes grises et dés de tomates

Beau rapport qualité / prix pour ces 3 plats à 30 € et si vous ajoutez du fromage, il vous en coûtera 39 €.

 

Château des Monthairons

26 rue de Verdun

55 320 Les Monthairons

03 29 87 78 55

Les Epices Curiens

3 place de la Gare

55 600 Ecouviez

 

www.lameuse.fr

Un visuel fourni par La Lorraine Gaumaise (M. Laurent) ; en ouverture d’article rue et maison Renaissance à Marville

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