zermatt : y aller une fois c’est y revenir sûrement !

Boîtes de crayon Caran d’Ache, chocolat Toblerone, napolitains de toutes marques, couteau de poche, carte postale : assurément le Cervin, montagne emblématique de Zermatt doit vous parler ! Cet immense sommet, ce rocher au nez cassé qui émerge tel un sphinx parmi les pics voisins de 4 000 mètres ne peut pas visuellement vous être inconnu. Figurant sur un nombre incalculable de cartes postales, il est en fait presque le symbole de la Suisse alpine au même titre que le château de Chillon l’est pour le Lac Léman.

 

Mais au-delà de tous les clichés, des fantasmes que suscitent Zermatt et son Matterhorn ; la petite commune valaisanne n’en finit pas d’émerveiller le touriste de base. On éprouve ici les mêmes impressions de stupeur, le même ébahissement  qu’on peut ressentir quand on découvre pour la première fois Venise à l’arrivée sur la place St Marc ou les pyramides en Egypte.

 

On reste bouche bée, on a le souffle presque coupé devant une telle merveille de la Nature. Si donc vous allez une fois dans votre vie à Zermatt, c’est sûr que vous y retournerez. Mais pourquoi Zermatt est elle aussi fascinante ? Qu’est ce qui justifie que, dans la rue principale, se croisent des Russes, des Japonais et des Américains ? Le vacancier qui choisit Zermatt ne le choisit pas impunément : il va à Zermatt car il a entendu parler de ces montagnes et glaciers cumulant à plus de 4 000 mètres, de ce Cervin unique, de ce village sans voiture, de ces chalets en bois anciens. Mais le plus de Zermatt réside dans sa capacité à conserver tout le charme de ses traditions tout en vivant le XXIème siècle sans tristesse et nostalgie des temps anciens. Le village est encore habité par les trois grandes familles locales, les Julen, Biner, Taugwalder et Perren, qui y assurent toutes les activités économiques propres au tourisme, de l’hôtellerie à la restauration en passant par les professeurs de sport, le personnel de maintenance des installations mécaniques.

 

A l’origine, village de montagnards et de bergers, Zermatt ne connaît les balbutiements du tourisme que vers 1820 et surtout vers les années 1850 – 60 avec l’arrivée des premiers hommes soucieux d’en découdre avec « la montagne des montagnes ». Bien curieusement c’est le destin tragique et la mort, lors de la première ascension du Cervin en 1865, de quatre hommes qui partirent avec l’anglais Edward Whymper qui contribuèrent à la renommée de la montagne et de son village. Zermatt était lancée et allait devenir une station majeure de l’alpinisme. Depuis 1865 l’engouement pour la station ne s’est jamais tari et de 6 000 Zermattois la ville peut passer à 35 000 personnes aux périodes les plus chargées.

 

Aujourd’hui la station peut s’enorgueillir de posséder plusieurs records en Europe : le Matterhorn Glacier Paradise, le téléphérique le plus haut ; le Gornergrat Bahn, le chemin de fer à crémaillère de plein air le plus haut ; les restaurant et hôtel les plus hauts, ect….Ces performances, témoignages de prouesses techniques architecturales, se mêlent à des anachronismes séduisants où avant-gardisme et traditions se côtoient : de très vieux mazots remplis de moutons en hiver, des calèches attelés en remplacement des taxis, des restaurants alpins à des encablures des self-services scolaires ou des cantines d’entreprise.

 

A Zermatt règne un certain calme, une rassurante lenteur toute montagnarde de ceux qui savent qu’aller tranquillement mais sûrement est le gage de parvenir au bout de sa randonnée. A l’opposé de certaines stations huppées comme Courchevel ou St Moritz, Zermatt a su préserver son authenticité. On pourrait presque dire sa ruralité et le vison jusqu’aux pieds ou l’hermine rose bonbon complétée du sac à main en « croco » n’y ont pas leur place. Même si la station compte de très nombreux hôtels de luxe et beaucoup de joailliers-bijoutiers ; personne ne peut afficher sa Jaguar ou la dernière BMW du marché. Les voitures restent au parking de Täsch à 5 kms de Zermatt et l’arrivée dans la station ne peut se faire que par le train. On vient à Zermatt pour le seul Cervin, par amour de la Nature ou car on est sportif ; mais on n’y vient pas, à quelques exceptions près, pour se faire voir !!!

 

La montagne dans toute sa naturalité et sa brutalité vous enserre de tous côtés ; le Cervin parle de lui-même : du haut de ses 3 883 mètres il est unique et il attire tous les regards. Quel que soit la partie du domaine skiable, il est omniprésent et chacune de ses faces dévoile quelque peu sa personnalité : imposante et toute proche à Schwarzsee sur fond de bouquetins et de chamois aisément visibles car protégés, majestueuse de Rothorn où le pic parait être le pendant du Monte Rosa, orgueilleuse du Gornergrat qu’il semble dominer complètement.

 

Si vous découvrez un jour ou l’autre Zermatt, peut-être y laisserez-vous, alors et comme moi, une petite partie de votre cœur. Là bas dans le sud-est de la Suisse, dans cette vallée encaissée du Valais, où tout n’est que beauté, qualité et services !

 

Carnet pratique

 

Venir à Zermatt : train Lyria direct Paris – Visp puis un train à crémaillère d’1 heure environ (compter 6 h 30 env). Possibilité en avion via un Paris-Genève puis deux changements Genève-Visp et Visp-Zermatt (comptez env. 4 heures). En voiture comptez env. 7 h 30, 8 h de Paris.

 

Se loger

 

Des hôtels : le Monte Rosa ( c’est le plus vieil hôtel de la station et si l’extérieur date un peu, cela a un charme certain et l’intérieur a été bien modernisé (027 966 03 33) ; le Cervo (hôtel à la fois contemporain et alpin luxe situé au départ du funiculaire le Sunegga Express (027 968 12 12) ; le Mirabeau, pour l’intérieur design de ses chambres alors que le hall d’accueil est démodé et pour son beau spa (027 966 26 60) ; le Metropol, un hôtel du type belle pension de famille où l’accueil et la gentillesse priment avant tout (027 966 35 66) ; un bon compromis qualité / prix au garni Bellerive ( 027 966 74 74) ; l’Hôtel Alpha, un garni familial sans déjeuner ni dîner donc au bord du torrent (027 966 35 70).

 

Des appartements : pour les diverses agences de location d’appartements (env. 2 000) : renseignements à l’office de tourisme.

 

Se nourrir

 

Des restaurants en altitude:vers Findeln deux restaurants repérés par le Gault & Millau : chez Vrony et surtout la terrasse ensoleillée du Findlerhof chez Franck et  Heidi où est servie une excellente cuisine gastronomique (quiche maison, agneau rôti d’une belle tendreté à des prix élevés, réservation conseillée 0 27 967 25 88). Au pied de Füri, chez Simi connu pour ses grillades et ses croûtes au fromage et au jambon. Au pied même du Cervin, ambiance musicale et hôtellerie restauration chez Dave and Tanja (027 967 22 68)

 

Des restaurants dans la station : Le Corbeau Doré sélectionné aussi par le Gault & Millau (027 967 26 60) pour sa cuisine gastronomique, les Swiss Chalet et WhymperStübe pour des plats traditionnels comme la fondue ou la raclette accompagnée de charcuteries valaisannes.

 

 Et un peu d’inédit :

 

Faire du sport : pour profiter au maximum du ski et du snowboard, possibilité de « premières traces » avant l’ouverture officielle des pistes avec petit déj’ à Trockener Steg et descentes au clair de lune avec les pisteurs. Ski de fond, patinage, curling, raquettes, luge, hockey sont aussi au programme.

 

Vols de plaisance en hélicoptère autour du Cervin à partir 220 FS / par personne pour 20 mn (027 966 86 86).

 

Tout renseignement à l’office de tourisme de Zermatt

 

3920 Zermatt Suisse

 

00 41 27 966 81 00 et www.zermatt.ch

 

     ou

 

Suisse Tourisme : 00 800 100 200 30  (gratuit depuis un téléphone fixe) et www.suisse.com