Visite de la fabrication des bijoux Les Georgettes

En Ardèche, visite de l’entreprise ‘so tendance’ de bijoux Les Georgettes.

Le nom est un peu ‘has been’ et évoque peut-être pour votre grand-mère Léonie ou la vieille tante Adèle ! Détrompez- vous, derrière ce nom de Georgettes, une marque ultra contemporaine et branchée de bijoux fantaisie.

Manchette plaqué argent

De Valence dans la Drôme le périple est long avec 1 h 30 de lacets de montagne pour accéder à la ville ardéchoise du Cheylard. Et là devant des bâtiments en cours de rénovation, une file improbable attend dans la rue l’ouverture du magasin d’usine où les prix sont identiques, à quelques exceptions près, à ceux des boutiques. Mais qui sait ? Si jamais on tombait sur le modèle aimé ! C’est dire si on vient de loin pour acheter un bijou fantaisie.

Le petit modèle ‘perroquet’ plaqué or rose avec cuirs rose clair et gris clair

Histoire de la maison

Pourquoi ce choix de l’Ardèche éloignée des grandes villes peuplée de consommateurs ? Au XIX ème siècle, Charles Murat, un républicain dans l’âme, a le coup de foudre pour ce coin central de l’Ardèche. Industriel il y accélère l’implantation de la marque de bijoux Murat tout en voulant en découdre avec ce bastion de la droite.

La manchette avant d’être mise en forme

La politique est donc en quelque sorte l’origine de ce savoir-faire artisanal puis industriel autour du bijou qui a fait que cette vallée de l’Eyrieux soit devenue la « vallée du bijou ».

Natif en 1882 de Saint-Martin-de-Valamas (env. 10 kms du Cheylard) Georges Legros se passionne pour la bijouterie et l’activité Murat tombe dans son escarcelle. Quelques démêlées, rachats se succèdent autour du groupe GL qu’il dirige pendant plus de 50 ans. L’une des principales marques de GL est Altesse, laquelle crée la marque Les Georgettes à l’arrivée du financier Eric Lefranc, détenteur de la maroquinerie Texier. L’idée est successful : associer le métier du cuir qu’il connaît via Texier à l’univers local de la joaillerie.

Un premier bain dans de l’eau savonneuse avec des billes de porcelaine abrasives

Des chiffres fascinants

Si Altesse toujours fabriquée en Ardèche continue une production classique de bijoux en or et argent (médailles, colliers, bracelets, chevalières..), Les Georgettes se positionnent sur le créneau de la fantaisie.

D’un atelier à l’autre les pièces circulent accrochées à des chevalets

Tous bijoux confondus, plus de 45 000 pièces sortent chaque semaine des ateliers avec quelques 160 personnes qui travaillent en 2 x 7 ou 8 heures de travail. Bracelets, bagues, pendentifs, boucles d’oreilles sont les 4 principaux bijoux proposés. Les semaines précédant les fêtes comme Noël, la St Valentin, la fête des mères, la production peut monter jusqu’à 20 000 pièces, uniquement pour les bracelets manchettes. Impressionnant, quand on sait qu’il faut à peu près 15 jours pour produire 1 bracelet !!

Le processus de fabrication

A la base des plaques de laiton (cuivre et zinc) qui arrivent d’Italie déjà découpées.

Nettoyage à l’eau et récupération des particules d’or

La plaque est passée dans une rouleuse qui la met en forme. Un ouvrier soude mécaniquement les points d’attache du cuir au bracelet. Intervient un premier bain d’acide qui enlève l’oxydation liée à la chauffe, puis un second de rinçage de l’intérieur de la pièce par une eau savonneuse et des billes de porcelaine abrasives. C’est le polissage intérieur du bracelet ; alors que sa partie extérieure est polie via de la pâte à polir et des disques de coton. Le gras de la pâte à polir a encrassé le bracelet et une nouvelle trempette s’impose.

Lui succède la galvanisation qui consiste à un dépôt de cuivre, plus un flash d’or liquide déposé par électrolyse suivi d’un dépôt final d’argent, d’or rose ou d’or jaune. Selon la teinte d’or souhaitée, un dernier bain de poudre d’or mélangée à de l’eau et d’autres composants finalise la brillance et uniformise la couleur.

En attente ….

Accrochées sur leurs chevalets, les pièces doivent en permanence être égouttées et même séchées dans des fours –étuves afin que des gouttes d’eau ne fassent pas de tache sur la matière.

Des contrôles fabrication sont faits à chaque étape du procédé ; ce qui supprime quasi totalement un contrôle final.

Pose d’une bêlière

Plus classiquement arrive enfin le conditionnement par ensachage avant l’envoi à la plate-forme d’expédition qui stocke les bracelets nus et les innombrables morceaux de cuir.

En effet, sauf achat sur internet via un modèle préétabli, c’est en boutique que vous créez vous-même votre bijou en sélectionnant le bracelet et son dessin personnel, le cuir présenté en deux teintes, recto verso, interchangeables.

Différents cuirs à choisir

Vous avez ainsi une pièce unique et pour l’assortir à vos vêtements il convient juste d’acheter plusieurs cuirs de différentes couleurs. Du vrai sur-mesure !

Entre Le Cheylard et Saint Martin de Valamas, le pays est bien celui d’un savoir-faire de quatre générations au moins d’ouvriers-artisans de l’univers du bijou et Les Georgettes sont un vivant témoignage d’un groupe qui va de l’avant avec de nouvelles idées qui arrivent progressivement sur les espaces de vente : montres, ceintures, sacs à main avec des bijoux comme accessoires ou fermeture élégante.

Modèle ‘zèbre’ plaqué or cuir marine et rouille

Les Georgettes

11 rue de Sévigné

75 004 Paris

01 88 36 00 01

Corners au BHV, Galeries Lafayette, Printemps et dans diverses bijouteries de détail

 

Les Georgettes by Altesse

07 310 St-Martin-de-Valamas

www.lesgeorgettes.com

 

 

Hélas le site de production n’est pas ouvert au grand public pour les visites !

 

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