Un jardin en souvenir de Prévert

Aussi fantasques et fouillis que le poète anarchiste-surréaliste et ses œuvres ; les « Jardins en hommage à Jacques Prévert » au cœur du pays haguais touchent le cœur avant tout.

 

Dans ce coin du Cotentin, le climat éventé est tempéré par le Gulf Stream et se transforme en micro-climat de douceur et de luxuriance ; d’où des jardins qui y deviennent vraiment rois.

 

Mais à Saint Germain des Vaux, aucun parc à l’anglaise avec profusion de rhododendrons, d’azalées et de cascades comme à Nacqueville ; aucun exotisme par des chambres de verdure subtropicale comme à Vauville ; aucune allée de dahlias comme à Flamanville.

De charmants ponts à la japonaise permettent d'aller de part et d'autre du ruisseau

De charmants ponts à la japonaise permettent d’aller de part et d’autre du ruisseau

 

Avec son hectare et demi de surface le petit jardin hommage à Prévert est un doux fouillis de toutes sortes de plantes et d’arbustes qui poussent le long d’une rigole d’eau.

 

Là le houx de Jean Louis Barrault et Madeleine Renaud, là les pins d’ Yves Montand, ici le chêne des éditions Gallimard, ici encore le poirier pleureur de Serge Reggiani, là l’érable pourpre de Mme Chaplin, là encore le rhodo de Juliette Gréco….. Dans un enchevêtrement non ordonné poussent çà et là des plantes que les amis de Jacques Prévert ont planté en hommage à ses textes, à ses poèmes, en souvenir de ses scénarii.

 

10 ans après sa mort, Gérard Fusberti, qui a connu l’écrivain rebelle et anticlérical alors qu’il avait 20 ans, s’est passionné pour ce bout de terre que Prévert aimait visiter lors de ses séjours à Goury. Les descendants et les amis de Prévert sont venus y planter un arbre, une plante souvenir. Un peu « cabot », folklorique à souhait, Fusberti perpétue avec tendresse la mémoire du poète et cette transmission à tous les visiteurs est très touchante.

Des gunneras impressionnants envahissent ....

Des gunneras impressionnants envahissent ….

 

Pour les experts en botanique, l’intérêt est bien moindre. On parcourt en montant le long du petit ruisseau une botanique très fouillis entrecoupée de poèmes qui émergent de gigantesques gunneras, de textes inédits de Prévert recopiés sur des ardoises ou des panneaux de fortune. 5 000 visiteurs néanmoins viennent ici rendre hommage à l’auteur d’Arbres et être touchés par cette reconnaissance plusieurs décennies après sa mort en 1977.

Ouvert jusqu’à la Toussaint tous les jours de 14 à 19 h sauf le vendredi

 

50 440 Saint Germain des Vaux

 

Certaines photos de Marc Lerouge pour le PAT du Cotentin

 

 

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