Tigres de papier, cinq siècles de peinture en Corée

Dans le cadre de l’Année France-Corée 2015-2016, le Musée national des arts asiatiques – Guimet propose un voyage en peinture coréenne.

 

Pour « Tigres de papier, cinq siècles de peinture en Corée », le musée a sorti de ses réserves une petite partie de son exceptionnelle collection. Cette sélection d’environ 130 œuvres datant du 14e au début du 20e siècle et couvrant la dynastie Choson (1392-1910) fait la part belle aux peintures et aux paravents, mais offre aussi au regard des céramiques et du mobilier.

Tigre et ses trois petits

Tigre et ses trois petits

 

Un goût prononcé pour la nature

 

Ce qui frappe quand on parcourt les salles, c’est la place omniprésente de la nature, tant sur les rouleaux que sur les paravents et le mobilier. Décoratifs, végétaux et animaux répondent également à une symbolique bien précise pour les Coréens.

 

Leur dragon n’a évidemment rien à voir avec les bestioles cracheuses de feu des contes européens. Dotée du pouvoir de faire tomber la pluie, cette créature possède la perle de la connaissance et de la sagesse.

 

Quant à la tortue, elle n’est pas en Corée l’animal qui avance à pas lents des fables de La Fontaine, mais le lien entre le Ciel et la Terre.

 

Rouge éclatant, bleu indigo… les couleurs vives sont au rendez-vous. L’humour aussi. Plusieurs scènes, particulièrement vivantes, représentent ici, un chat levant la tête vers un papillon ; là, un tigre et un moineau.

 Les symboles de longévité

Les symboles de longévité

 

Le visiteur découvrira un type de représentation typiquement coréen : les dix symboles de longévité. Parmi eux, on trouve le champignon magique, porteur de l’immortalité.

Un art aux multiples influences

 Le tigre et le moineau

Le tigre et le moineau

 

Outre son intérêt esthétique, l’exposition permet d’appréhender les influences qui se sont exercées sur l’art de la dynastie Choson, en premier lieu celle de la Chine. C’est par son biais que le bouddhisme, puis le confucianisme, sont arrivés en Corée.

 

Le visiteur fera ainsi la connaissance de Sansin, dieu de la montagne accompagné de son compagnon le tigre, divinité présente dans la plupart des monastères bouddhistes de l’époque.

 

Si la peinture de paysage coréenne est influencée par sa sœur chinoise, elle s’émancipe au 18e siècle et se tourne vers la reproduction de sites nationaux célèbres comme les Monts de diamants.

 

Voyage à travers cinq siècles, « Tigres de papier » fait découvrir une peinture coréenne qui, entre variété des traditions et influences extérieures, a trouvé sa voie et n’en finit pas de surprendre, telle une étonnante dépouille de léopard montée sur paravent.

« Tigres de papier, cinq siècles de peinture en Corée » – Du 18 septembre 2015 au 14 mars 2016

Musée national des arts asiatiques – Guimet, Paris

Plus d’infos : http://www.guimet.fr

 

Texte : Sandrine D.

Visuels : musée Guimet


 

 

 

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