Tastes en Minervois

Invité en compagnie d’une dizaine de journalistes et blogueurs, le webzine L’Evasion des Sens était présent en septembre dernier à la 3ème édition des Tastes en Minervois, un festival vins et gastronomie en Languedoc. Date à venir pour la 4ème édition en 2018.

Initié à l’occasion des 30 ans de l’AOC Minervois, ce festival est désormais le rendez-vous annuel des vignerons de l’appellation. La rencontre du public avec l’alliance vins du Minervois + gastronomie contemporaine a accueilli 3000 visiteurs en 2015, près de 7000 en 2016. Les chiffres pour 2017 ne sont pas publiés mais lors de la soirée d’ouverture, de 17H00 à minuit, le village de Bize-Minervois était noir de monde mais aussi lumineux grâce à l’éclairage public et l’humeur bon enfant d’une population familiale heureuse de sa soirée.

Un muscat de Saint Jean de Minervois, le Domaine de Montahuc

Profitant de la présence de quelques plumes de presse, d’auteurs de livres et gazettes épicuriennes, Jean-Marc Saleine, président de l’Association Saint-Jean de Minervois, avait demandé au Restaurant Le Thaï de Castigno, du village d’Assignan, d’organiser une dégustation AOC des vins muscats blancs de son appellation. Qu’on pardonne l’expression qui a cours dans le monde des vins, il n’est pas question de « faire pisser » la vigne encore moins à Saint-Jean qu’ailleurs, un village qui se positionne en limite du terroir, côté Nord-Est. Le sol est encore plus pierreux qu’ailleurs et le « Muscat petit grain » s’en accommode très bien. Dans son allocution, Jean-Marc avait déclaré « moins riche ». En le questionnant sur la morphologie du sol, il ajoute en riant « moins de cailloux ». On sait depuis l’époque romaine que le sol du Minervois convient aux vignobles non irrigués si on peut se satisfaire de 20/25 hectolitres à l’hectare. Avec le temps, les racines de la vigne trouvent leur chemin dans les couches profondes du sol où elles rencontrent l’humidité.

Coeur du village d’Assignan

Cathelijne Puyenbroek, qui a grandi et vécu à La Haye et Gand dans une famille en partie indonésienne, chef de cuisine autodidacte, avait élaboré le programme gastronomique en fonction des vins proposés par les vignerons. Sa connaissance des épices avait aussi orienté ses choix. Les voici !

* Un tartare de saumon avec oignons frits délicieusement croquants ouvrait le bal, servi avec un Domaine du Sacré-Coeur 2016 de Luc Cabaret. Impression de longueur en bouche très durable.

* Pour la soupe à la citronnelle avec combava et tomates cerise qui suivait, c’est le Clos Bagatelle Grain de Lumière 2015 de Christine Deleuze et Luc Simon qui avait été choisi. Vin plus dense que le précédent, plus court en bouche, parfait. Un confrère m’a souligné qu’il éclaboussait de lumière.

* La salade farce de porc aux herbes fraîches fut agréablement soulignée par un Domaine Marcon 2016 de Philippe Marcon. Il dominait le goût assez puissant du gras de la viande.

rouleaux de printemps

* Les rouleaux de printemps à belle saveur qui suivaient étaient soutenus par le Clos du Gravillas 2015, bio, de Nicole et John Bojanowski.

*Puis vint le tour du filet de boeuf à peine poêlé avec son curry rouge, formidablement accompagné par un verre de Cave Le Muscat Eclat Blanc 2016.

* Feu d’artifices ensuite avec un Domaine de Barroubio Carte Noire 2002 pour accompagner un travers de porc laqué. Son propriétaire Raymond Miquel, présent à table, déclarait garder les flacons qui lui restent pour les amis et les grandes réceptions afin de témoigner de la façon aristocratique dont on élevait les Minervois il y a 15 ans et plus.

* Fin de dégustation avec un Domaine de Montahuc 2014, bio, de Michel Doudou et Alain Leroux, pour accompagner un dessert à base de mangues.

www.leminervois.com

https://les5duvin.wordpress.com/tag/minervois/

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