Prochaine fête des plantes à Saint-Jean de Beauregard

Deux fois l’an, en automne et au printemps, la grande porte du Château de Saint-Jean de Beauregard, près des Ulis en Essonne, s’ouvre aux passionnés de plantes, arbres et arbustes de jardin. La prochaine Fête des Plantes de Saint-Jean se tiendra les vendredi 21, samedi 22 et dimanche 23 septembre 2018. Chaque session a un thème. Cette fois, les organisateurs ont choisi « Les Plantes Insolites ». Vaste sujet très rassembleur. En avant-première, voici quelques perles à remarquer !

Pour les amateurs d’insolite, le choix est large parmi les plantes qui peuvent trouver leur place dans un jardin. Nos fournisseurs de « rêve vert » que sont les pépiniéristes et les horticulteurs passent du temps à repérer les nouveautés sur le marché, nouveautés qui surprennent par leurs formes et couleurs. Le rare fait vendre, et si la plante ne tient pas ses promesses, elle disparait assez vite des catalogues. Pour éviter de se tromper, l’acheteur doit profiter des journées de Fêtes de Plantes pour interroger les fournisseurs et avoir leur avis avant d’acheter, même si n’est pas une dépense folle d’acheter à l’impulsion deux ou trois sujets d’une même nouveauté ! Voici listées cinq plantes qui entrent dans les catégories rares et insolites, accompagnées du nom des fournisseurs qui les présentent.

Amicia zygomeris de la Pépinière de La Roche Saint-Louis

Amicia zigomeris
par la pépinière de la Roche-Saint-Louis
On a vu arriver cette mexicaine chez nous il y a une trentaine d’années. Listée comme arbuste, l’Amicia ne possède en fait du bois qu’à sa base. Dans nos jardins, elle prend l’allure d’une grande plante herbacée porteuse d’un feuillage pittoresque, composé, frais et velouté, orné de bractées pourpre du meilleur effet. Dans un coin à l’abri des coups de vent, en sol frais et drainé, la touffe peut assez vite atteindre une hauteur de 2 mètres. En fin d’été, une fleur qui ne ressemble à rien de connu est une attraction plaisante. Paillez bien la souche les deux premiers hivers, même en climat doux.

Colchicum « waterlily »

Ampelaster 
par la pépinière Akebia
La jeune pépinière Akebia (nom emprunté à une liane vigoureuse) s’est fait une spécialité : les plantes grimpantes. Planter à la verticale est une façon d’augmenter la surface du jardin sans presque rien prendre au sol. Sont annoncés quatre actinidias à feuilles panachées, des schisandras au feuillage marbré, des clématites montana à fleurs très doubles, des hydrangéas grimpants. Et même un aster grimpant nommé Ampelaster carolinianus.
Colchicum ‘Waterlily’
par Régis Juvigny
Les colchiques sont des merveilles utiles pour l’arrière-saison. Faciles à adopter et à cultiver, même en terre lourde, ils offrent des variétés à grandes fleurs très foncées ou encore des fleurs à corolles doubles se présentant comme des pompons. C’est le cas du cultivar ‘Waterlily’. Si vous allez à la rencontre de Régis Juvigny, il vous parlera des narcisses qui fleurissent au coeur de l’hiver, le plus souvent à petites fleurs. Dans ses paniers, vous devriez trouver l’élégant Narcissus obsoletus. Et une rareté à fleurs vertes très odorantes, Narcissus viridiflorus.

Jasminum ‘grand duke of Tucany’ de la Pépinière Braun

Jasminum ‘Grand Duke of Tuscany’
par la pépinière Brown
Cette pépinière s’est spécialisée dans les jasmins. Elle annonce disposer d’une quinzaine d’espèces et variétés. Certaines sont à fleurs parfumées, d’autres non. D’où l’importance de questionner sur le stand. Avec le Jasminum sambac on est assuré d’être en présence d’un parfum puissant. Son cultivar ‘Grand Duke of Tuscany’  est doté d’énormes fleurs en pompon. Et annoncé aussi Jasminum fluminense (= J. azoricum) au feuillage argenté.
Nymphaea ‘Purple Fantasy’
par la pépinière Les Filles de l’Eau
Cette jeune production de plantes aquatiques par Julien Baussay vient des environs de La Rochelle. On peut la visiter sur rendez-vous. Il n’est pas nécessaire d’avoir des bassins profonds pour les Nymphaea, francisés en nymphéas. On ignore souvent la diversité du genre, autant dans leurs couleurs que dans leurs vigueurs. Certains sont assez discrets pour pousser dans une simple bassine. Coup de projecteur sur les nouveaux hybrides qui portent les gênes de la résistance au froid et ceux des couleurs vives qu’on voyait avant seulement sur les nénuphars exotiques. C’est le cas de ‘Purple Fantasy’.
Texte de G. Lévêque
Visuels fournis par le Domaine de Beauregard

Nymphea ‘purple fantasy’ de la pépinière Les Filles de l’eau

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