Privé de Dessert
Le restaurant où le salé a le look de pâtisseries
En entrée une religieuse ou un cannelé ; en plat principal un Saint Honoré ou un fondant au chocolat ? Inédit comme idée surtout quand le lieu s’appelle « Privé de Dessert ».
Alors du sucre du début à la fin du repas ? En aucun cas, rassurez vous votre index glycémique ne va pas exploser ! Mais ici sous la cuillère en bois de Sephora Nahon, une pâtissière accomplie de l’école Ferrandi, et les mains expertes du chef François Cresp, le sucré devient salé et tous les codes alimentaires sont changés.
Résultats : des yeux époustouflés car les plats sont très esthétiques ; une bouche mitigée car toutes les propositions ne sont pas réussies.
Bravo pour le fraisier, un fromage frais bien relevé par le piquillos, le caviar d’aubergines et un sablé à la moutarde de Meaux. Extrêmement visuelle, la religieuse tomate basilic crème de mozzarella manquait sérieusement de basilic et d’aromates pour lui donner du peps’.
Bravo à la nougatine, un filet de bar posé sur de l’aubergine confite et décoré d’un caramel à l’ail et aux mendiants. Un bon point pour le fondant au chocolat, un filet de bœuf sur un cromesquis de pommes de terre.
Un peu de déception pour la tarte au citron déstructurée et traitée en spaghetti à la bolognaise ; laissez de côté la bolognaise (des quartiers de tomates) qui ne vont pas avec le citron.
N’ayant plus faim, j’ai regretté le mystère, un tartare de bœuf – caviar de hareng et cacahuètes concassées, le Paris-Brest, des gambas légumes frais et émulsion coco-citronnelle.
Conclusion : il y a du « vraiment bon » et du « moins goûteux », mais l’ensemble est toujours très esthétique et à des prix raisonnables.
Privé de Dessert
4 rue Lallier
75009 Paris
01 45 26 84 43
Entrées de 8 à 15 €, plats de 12 à 19 €, desserts de 6 à 8, 50 €.
L’établissement a ouvert cette semaine à midi avec des formules é plats à 16 € et 3 plats à 20 €.