Musée du Luxembourg : Joséphine
De Marie Joseph Rose de Tascher de La Pagerie à Joséphine impératrice, l’exposition rend hommage, pour le souvenir de sa mort il y a 200 ans, à une femme aimée et pourtant délaissée, passionnée et en même temps frivole.
L’exposition est intéressante pour différents points de vue : c’est la première fois qu’une rétrospective globale de la vie de Joséphine est offerte au grand public.
C’est une des rares possibilités de voir des œuvres qui ne seront peut-être plus exposées avant une cinquantaine d’années à cause de leur fragilité, de la difficulté de leur transport ou des conditions extrêmes de leur exposition. Je pense ici à la robe et manteau de cour de l’impératrice en reps de soie, argent, strass et or, au châle en mousseline brodé d’or. Il en est de même pour les deux statuaires (le marbre de Canova « Amour et Psyché debout » et le bronze de Bosio « l’amour lançant ses traits et s’envolant »), pièces d’une exceptionnelle facture. Il est aussi difficile de manipuler certaines pièces fragiles de mobilier comme les nécessaires de toilette et à couture ou le grand serre-bijoux.
Parure de diamants et de saphirs de Joséphine
Le visiteur notera aussi et pourra ainsi s’émerveiller de la provenance de certains objets et du travail accompli pour réunir des œuvres auparavant séparées : prêts des collections personnelles du Roi de Suède et du musée de l’Ermitage, paire de glacières et de vases pots pourris.
Paire de glacières du service aux Liliacées de l’impératrice
Dans leur jus la plupart des pièces de mobilier, d’orfèvrerie, de joaillerie et de vestimentaire sont bien le reflet d’une vie fastueuse de « cour » voulue par l’empereur Napoléon afin que Joséphine soit l’ambassadrice de l’élégance et de la distinction françaises. Seul le travail de restauration sur le fauteuil aux cygnes du boudoir de Joséphine au château de Saint Cloud est peut être contestable par le choix, la force et le modernisme des couleurs ; mais il n’empêche que le modèle reste exceptionnelle par son originalité et la provenance de son atelier (ébénisterie Jacob Frères).
Musée du Luxembourg
Jusqu’au 29 juin 2014
ouvert tous les jours de 10 à 19 h 30
01 40 13 62 00
Amour et Psyché debout, marbre d’Antonio Canova
