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3 romans dévorés pendant les ponts de mai : Le bruissement des feuilles de Viggers, au service secret de Marie-Antoinette de Lenormand et le chien de Madame Halberstadt de Carlier.
Au service secret de Marie Antoinette l’enquête du Barry de Frédéric Lenormand
Très distrayante cet ouvrage à la frontière du roman policier et de la comédie se lit quasiment d’une seule traite.
Comme dans les films d’Hercule Poirot nous voilà plongés dans l’atmosphère et les décors d’une époque : ici les fastes de la cour de Versailles sous les ors du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette.
Le style est facile mais néanmoins ponctué d’anecdotes historiques, de bribes de dialectes et de patois croustillants qui ajoutent à la farce des propos entre les deux principaux protagonistes de l’enquête.
Menée par deux amateurs, un coiffeur et une modiste avides de grimper dans l’échelle sociale et de se frayer une place à la cour, l’histoire rocambolesque est celle de bijoux volés qui vont nous entraîner dans les bas-fonds de la capitale et les bosquets du château de Versailles.
Entre les coiffures à la pouf suggérées à la reine et les rubans multiples à ses robes à crinoline ; place à une enquête digne d’Arsène Lupin.
Editions de La Martinière
320 pages, 14, 50 €.
Le bruissement des feuilles de Karen Viggers
On m’avait parlé de l’auteure comme d’un futur best- seller. J’ai été très déçue par le roman de cette australienne, vétérinaire de sa profession, qui certes décrit bien la flore de son pays mais en des propos à mon sens assez soporifiques.
Son premier livre ‘la mémoire des embruns’ avait remporté un vif succès. Quid de celui là ?
L’histoire ? il n’y en a quasiment pas, hormis la sauvegarde de diables de Tasmanie en voie d’extinction et d’une forêt en passe d’être décimée par des bûcherons en mal de stères de bois, synonymes d’argent et de coups à boire au bar.
Les personnages sont presque tous noirs, glauques, peu sympathiques, sordides de sentiment : ils oeuvrent en une vision presque à la Zola des conditions de travail.
Seule la description de la forêt et de ses grands arbres avant le passage de la mortelle tronçonneuse tire son épingle du jeu et hisse le livre vers quelques hauteurs.
Editions Les Escales
432 pages, 21, 50 €
Le chien de Madame Halberstadt de Stéphane Carlier
Sixième roman de cet auteur qui a beaucoup bougé à travers la planète (New York, Los Angeles, New Delhi, Lisbonne, ect… ) avant de sembler se fixer à Chalon sur Saône.
Un écrivain en mal de son dernier succès littéraire et de plus plaqué par son épouse sombre dans une dépression justifiée avant de se voir confier par sa voisine un carlin qui va transformer son existence.
C’est sympathique, ponctué d’humour ; mais la fin du roman tombe en queue de poisson et la ‘sortie de l’auteur’ est ratée. Dommage car les ¾ du bouquin sont vraiment plaisants à lire.
Editions Le Tripode
176 pages, 15 €.