Max Ernst
Ouverte depuis la fin mai, l’exposition Max Ernst à la Fondation Beyeler ne désemplit pas : en effet, c’est la 1 ère fois depuis sa mort en 1976 que les amateurs d’art moderne peuvent voir en Suisse la richesse de l’œuvre d’un artiste qui a tant marqué son siècle.
Ernst (1891 – 1976) figure parmi les artistes les plus éclectiques de l’art moderne. En 1922, à Cologne, il brandit l’étendard de la révolte dadaïste, puis il vient s’installer en France s’imposant rapidement parmi les premiers artistes du mouvement surréaliste. En 41 il s’exile aux Etats-Unis et donne de nouvelles impulsions artistiques aux jeunes de sa génération. Il est interné par deux fois comme ressortissant d’une puissance ennemie et libéré par son ami, le poète Eluard. Il revient dans l’Europe ravagée qui l’avait un peu oublié. Il obtient néanmoins la nationalité française en 1958.
Enrst est un perpétuel novateur, il invente des figures, des formes et des techniques inédites, comme le frottage, le grattage, la décalcomanie, l’oscillation. De manière permanente, il cherche à explorer des orientations nouvelles. Cette créativité donne naissance à une œuvre inédite, singulière, dont l’évolution porte les marques significatives de sa vie mouvementée et de ses différents pays et lieux de résidence en Europe et en Amérique. Ses tableaux sont souvent énigmatiques, ils regorgent de contradictions, ils sont peuplés de personnages étranges, d’animaux inquiétants et de fantasmagories parfois érotiques.
Nombreuses sont les femmes qui ont accompagné la vie tant personnelle qu’artistique de Max Ernst : Gala, future muse et égérie de Dali, la collectionneuse Peggy Guggenheim et le peintre Dorothée Tanning….
Plusieurs années après sa mort, l’œuvre d’Ernst apparaît encore très actuelle. Elle surmonte les traditions tout en s’y référant. Les secrets du passé et le vécu du présent aident l’artiste à imaginer des visions fantastico-réalistes de l’avenir.
Jusqu’au 8 septembre 2013
Baselstrasse 101
Bâle Suisse
10 à 18 H