L’Hospice Saint-Roch d’Issoudun

Le musée de l’Hospice Saint-Roch cache des merveilles du passé médical, humanitaire et social d’Issoudun.

A première vue, vous ne savez pas trop où situer Issoudun ! Vous n’auriez pas l’idée non plus d’y aller pour du tourisme ! Et pourtant….. cette ville berrichonne visitée au cours de mes pérégrinations m’a séduite pour son Hospice Saint-Roch.

Qui était St Roch ?

Saint patron des pauvres et des chirurgiens, il est à Issoudun le patron des mégissiers, tanneurs des petites peaux d’ovins. La légende de St Roch remonte au XIV ème siècle, époque de la peste noire qui venait d’Italie et de Marseille via les bateaux et les voyageurs. Un jeune bourgeois montpelliérain part en pèlerinage à Rome et soigne le long de sa route les malades. A son retour plusieurs années après, il est atteint de la peste et vit alors dans un bois nourri par son chien. Guéri, il fonde des hospices pour accueillir les pestiférés.

Les hospices anciennes

Les Hospices en elle-même

Sublime arbre de Jessé

Les bâtiments sont somptueux et ont été construits au pour accueillir les pèlerins en route vers St Jacques de Compostelle, les indigents et les malades. Chapelle, salles des malades, officines constituent un U qui s’ouvre sur des carrés de plantes médiévales et médicinales.

Dans la chapelle, deux très belles représentations sculptées de l’Arbre de Jessé.

Un musée totalement moderne a été adjoint au bâti ancien et le remarquable est la parfaite symbiose entre l’ancien et le contemporain ; des matériaux qualitatifs et communs aux deux corps ayant été fort intelligemment utilisés (pierre et verre). Le moderne s’intègre parfaitement dans l’ancien sans le gêner ; le classé-historique se coule, s’osmose littéralement dans le contemporain sans lui nuire. Une belle prouesse technique, une parfaite réussite esthétique.

Pots en Nevers, silènes et mortier pour préparer les onguents

Les plus belles pièces

Au 1 er étage des bâtiments anciens 3 remarquables pièces autour de la médecine : l’apothicairerie, l’officine du XV II ème siècle avec force silènes, pots à pharmacie, verres et coupelles à onguents, mortiers et balances pour écraser, peser les diverses plantes en vue de la fabrication des potions.

Scies à amputation du 18 ème et trousse à trépanation du crâne du 18 ème siècle

En continu, quelques morceaux du malade imaginaire devraient être énoncés par des micros pour mieux se plonger dans l’atmosphère d’antan.

Depuis 1995, l’apothicairerie du XVII ème siècle, la pharmacie et l’officine du XIX ème de l’ancien Hôtel-Dieu ont retrouvé leur emplacement d’origine autour du jardinet de plantes médicinales. Fondée en 1664 par Jean Perrot, l’apothicairerie a été dirigée de main de maître par cet homme que engagea un maître apothicaire pour la bourgade. Pas moins de 379 pots en faïence de Nevers et 31 silènes du XVII ème siècle (boîtes richement décorées). Très peu d’apothicaireries en France ont encore des silènes, dont celle de Troyes et de Baugé. On y conservait les plantes guérisseuses, les écorces, les cornes animalières.

Comme dans Le Malade Imaginaire : clystères du 19 ème en argent et étain, urinals et bassins de lit en étain du 19 ème siècle

Dans les vitrines, les alambics, les biberons à malades, les clystères, les urinals, les bassins portatifs…. Et une importante collection d’instruments de chirurgie et de dentisterie : à la regarder, on préfère nettement vivre en 2017 : scie à amputation, couteau-levier à trépanation, clé à extraction de dents !!!!

Jusqu’au 8 mai, 2 expositions d’art moderne dans la partie contemporaine : Joël Fremiot et Patrick Peltier d’un côté pour Entre – Eux – Deux et Daniel Nadaud pour Muet Tintamarre.

Musée de l’Hospice Saint-Roch

Rue de l’Hospice Saint-Roch

36 100 Issoudun

Tél : 02 54 21 01 76

www.museeissoudun.tv

 

 

 

 

 

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