Les Saisons
Un excellent restaurant de quartier près de Notre Dame de Lorette
Belle découverte que cet établissement pourtant caché, lors de ma venue en avril, sous d’impressionnants échafaudages qui l’occultaient.
Ils sont 4, 2 en salle et 2 en cuisine, à reprendre cette adresse autrefois connue comme un bistrot auvergnat où l’aligot menait la danse à de généreuses charcuteries. Pour les anciens habitués, de belles planches de cochonnailles sont donc restées au menu ; mais la cuisine dans son ensemble est nettement plus légère et moins roborative.
Place pour débuter à un frais gaspacho de betteraves et sa quenelle d’avocat si vous aimez le cru et le frais. A défaut, une soupe de coquillages à peine relevée d’influence thaï si vous préférez une entrée chaude car les beaux jours ne sont pas encore sûrs et définitifs.
Un peu de déception sur le plat principal avec le risotto qui m’était annoncé comme un plat ‘signature’ du chef. Heureusement mon compagnon de table avait choisi le paleron de veau : j’ai discrètement fait un subtil échange sous couvert de goûter tous les plats et bien m’en a pris car ce paleron était tendre et parfumé : un pur délice pour une citadine comme moi qui ne fais jamais ce genre de plats lequel nécessite plusieurs heures de cuisson et de patience.
Un grand bravo aussi à Thomas Colin, le pâtissier, qui m’a épaté avec son éclair pistache. Une pâte à choux légèrement craquante sur le dessus, une pâtissière pistache bien parfumée et blanche c’est-à-dire exempte d’un colorant vert cru Granny Smith, ce qui m’a réjouie. Comme je le félicitais, ce pâtissier m’a en toute simplicité dit qu’il avait piqué la recette à Christophe Adam. J’aime cette honnêteté là et le fait que la pâte soit faite maison comme le reste des plats d’ailleurs ; d’où une carte courte témoignant de ce home made. En effet, plus une carte est longue ; plus grande est la probabilité de plats achetés tous faits à l’extérieur.
Si vous n’êtes pas ‘pistache’, le gâteau au chocolat vous fera fondre : un mélange de feuillantine, de chocolat en deux épaisseurs plus une couche de caramel.
Avec un Bordeaux, un Médoc, le Château Meylan cuvée Nauera 2013 à 10 € le verre et le tour est joué pour un dîner simple, sans chichi, mais bien maîtrisé et bon. C’est tout ce qu’on demande pour rendre les gens heureux et Les Saisons y réussissent pour un budget avoisinant les 45 €.
Les Saisons
52 rue Lamartine
75 009 Paris
01 48 78 15 18