Le Vraymonde du Buddha-Bar Hotel Paris
Une élégante et raffinée association entre Occident et Orient tant dans la cuisine que dans le décor.
A deux pas de l’Elysée dans un bel hôtel particulier, le classicisme du XVIII ème siècle se mêle à quelques éléments asiaticants tels que statuaires, bonsaïs, éclairages. Ce mélange entraîne les sens des convives vers une aventure chic aux confins de contrées lointaines.
En partie classé Monument Historique, cet hôtel 5 étoiles flirte donc avec l’atmosphère générale des Buddha-bars entre exotisme, luxe et voyage. Mais c’est le clin d’œil historique qui est amusant ici : le plus illustre propriétaire était Augustin Blondel de Gagny, un grand collectionneur d’art et un intendant chargé des « menus plaisirs du Roi ».
Dans ce lieu à la recherche du bien-être, de l’amour des arts et du bon ; quoi de mieux en cuisine pour conjuguer cet éclectisme qu’un chef lui-même imprégné de la fusion food ! D’où le choix pour cet établissement de Rougui Dia. La belle africaine a été à l’école de l’est et des saveurs iodées par 7 années passées chez Armen Petrossian. Mais ses origines naturelles sénégalaises l’ont initié aux épices et aux arachides et la jeune femme couronnée de plusieurs prix avait été aussi initiée à la pâtisserie par Philippe Conticini qui l’avait bien prévenue : le chemin pour toi sera plus dur et difficile encore que pour un autre. Même semé d’embûches, le chemin de Rougui Dia a été une réussite et des prix ont déjà couronné sa jeune carrière.
Les entrées froides dominent la carte avec des tartares de daurade relevés de pesto et d’avocat, des ceviches de thon salades de mangue, des ravioles de poulet au basilic thaï (de 16 à 24 €).
Les plats principaux allient presque toujours le sucre au sel pour des filets de poulet caramélisés, un magret de canard aux 5 épices, un carré d’agneau à la verveine. Autant de propositions raffinées toujours servies avec du riz vénéré ou au sésame, des vinaigrettes de soja ou de curru, des carottes sautées à la menthe (de 26 à 42 €).
Beaucoup de subtilité pour les sucreries avec un très fin millefeuille au yuzu et au combawa ; avec le baba au chocolat et whisky japonais ; avec le nuage aux pralines roses (de 12 à 14 €).
A accompagner d’un verre de Pouilly–Fumé « Les terres blanches » 2012 de Pascal Jolivet (14 €) ou de Lalande de Pomerol 2006, château Siaurac de la Baronne Guichard à12 €.
Buddha-Bar Hotel Restaurant Le Vraymonde
4 rue d’Anjou
75008 Paris
01 83 96 88 70
formule à midi à 2 plats à 29 € et 3 plats à 39 €