Le verre émaillé : un art méconnu et perdu

Le musée de la faïence de Nevers contient la plus grande collection d’objets de verre émaillé, un savoir-faire qui n’a hélas pas perduré jusqu’à nos jours.

 

290 pièces profanes et religieuses, une collection unique en Europe qui vaut à elle seule le déplacement dans cette ville de la Nièvre.

Une partie de la salle consacrée au verre émaillé

Une partie de la salle consacrée au verre émaillé

 

Quid de cette technique ?

Scène de pastorale

Scène de pastorale

 

Tout reste mystérieux quand à ces petites figurines dont la fabrication initiale était à Nevers. En effet, on constate que les figurines et boîtes contenant plusieurs pièces comme les crèches napolitaines racontent l’histoire de la population locale au 17 et 18 ème siècle. Et le foisonnement de sujets, de formes révèlent la créativité des artisans ; mais en 1848 le dernier émailleur de Nevers s’éteint et avec lui son savoir-faire. Aujourd’hui, malgré les techniques modernes, on n’est pas capable de reproduire le travail.

 

L’ébauche d’explication de la technique

Il y aurait un noyau en verre plus intense ou un fil de fer en tire-bouchon extrêmement fin sur lequel des bâtons de pâte de verre opaque coloré seraient ajoutés. Le verre fabriqué à la verrerie royale de Nevers était ramolli à la lampe pour être malaxé et travaillé à la pince. Ainsi étaient formées des figurines aux formes les plus variées. Les sujets ne dépassaient pas les 15 cms environ de la tête au pied, car réaliser des pièces de grande taille était impossible.

On remarquera la finesse des pattes des animaux, l’élégance des drapés de vêtements, la fragilité des membres et les expressions des visages.

Mais malgré les restes de ces deux siècles et demi de travail, on ne peut pas refaire à nouveau de telles pièces commandées autrefois par les lieux religieux et les demeures aristocratiques.

 

Entre profane et religieux

 

Les ornementistes et les tapissiers se font livrer partout en France de tels sujets qui sont assemblés, regroupés en boîtes afin de composer une scène. Parfois du bois ou du carton bouilli s’ajoute aux squelettes de fer recouverts de verre. D’un côté donc des boîtes profanes avec des compositions de pastorales ou de vie quotidienne pour les consoles de propriétés ou de châteaux ; de l’autre des sujets religieux pour expliquer des épisodes de la vie du Christ ou d’un saint : crèche et naissance, jugement dernier et paradis, désert et réflexions-prières.

Musée de la Faïence

16 rue Saint Genest

58100 Nevers

03 86 88 44 60

 

Suite semaine prochaine avec la faïence

 

 

Le Christ portant un agneau

Le Christ portant un agneau

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