Le Lulli

Raffiné, calme, contemporain et luxueux dans un esthétisme très parisien ; tels pourraient être les adjectifs qui révèlent ce nouvel établissement du 1 er arrondissement, le Grand Hôtel du Palais Royal. L’architecte d’intérieur & décorateur, Pierre Yves Rochon, a déjà été choisi pour restaurer des monuments emblématiques comme les Crayères à Reims, le Meurice à Paris, le Beau Rivage Palace de Lausanne. Il a imaginé et conçu un certain classicisme néanmoins ponctué d’éléments modernes ou étonnants tels que la gigantesque malle posée au centre de l’escalier XIX ème siècle à rampe en fer forgé.

 

 

Le restaurant lui-même ne déroge pas à ce mixte entre des aspects avant-gardistes et des notes considérés par certains comme anciennes et désuètes : marbre moleanos gris, daim matelassé, ébène de Macassar, parquets en chêne et toiles de Jouy sur fond d’orchidées blanches et de jardin d’intérieur.

Pierre Yves Rochon le décorateur a revu toute la salle à manger et créé un petit jardin de verdure

Pierre Yves Rochon le décorateur a revu toute la salle à manger et créé un petit jardin de verdure

 

 

En cuisine un chef de 35 ans, Jean Yves Burnot, qui a aiguisé ses couteaux auprès de grands noms comme les jumeaux Pourcel du Jardin des Sens de Montpellier, Thierry Marx lors de son époque Pauillac. Il est resté 8 ans avec Yannick Alléno au Meurice avant de reprendre les rênes de ce restaurant.

 

Sa carte est volontairement assez courte pour changer souvent et s’adapter à la saisonnalité des produits. Amateur de pâtés, vous serez séduit par la tourte au grouse et ris de veau (visiblement le chef aime cet abat car on retrouve encore du ris de veau en plat principal). Le tartare de bar en gelée d’ail et de ponzu (sorte de vinaigre japonais) ainsi que les langoustines rôties aux agrumes sont une entrée nettement plus légère.

Poulet en cocotte

Poulet en cocotte

 

Peu d’originalité avec les coquilles St Jacques seulement revenues et poêlées ; mais une belle réussite pour la poularde Souvaroff (le plus souvent du poulet) et ses légumes aux châtaignes.

 

Un morceau de foie gras s’interpose entre le filet de poulet et sa peau comme s’il était poché à

 

basse température. C’est très léger et fin même si une sauce crémeuse au foie gras s’ajoute au plat.

 

 

De la table voisine me parvenait un fumet de curry qui, de manière étonnante, venait pimenter et chatouiller un homard bleu. Même la pince du crustacé était servie dans un bouillon épicé.

 

Le sucré est plus esthétique que bon avec des bouchées de mascarpone contenant quelques dés de poire, l’ensemble arrosé de miel. Joli dans la présentation mais faible en saveurs & goûts, car la couche épaisse de crème vanillée anéantissait la poire. Pour les nostalgiques des vrais desserts d’antan, le chef propose de grosses profiteroles dans la pure tradition parisienne : faites maison avec du chocolat chaud et coulant. En revanche la boule de meringue cachant en son centre coulis de mangue et de fruits de la passion était originale et agréable après les pré-desserts.

 

Pour accompagner votre repas, rien de mieux en ces périodes de fêtes qu’une coupe de champagne : le bar propose une sélection de 35 maisons.

Classicisme des profiteroles en dessert

Classicisme des profiteroles en dessert

 

 

Le Lulli

 

4 rue de Valois

 

75001 Paris

 

Tél : 01 42 96 72 20

 

Menus à 2 plats à 35 € et à 3 plats à 42 €

 

 

 

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