L’Avare de Molière

Une comédie majeure du grand Molière par la troupe du Grenier de Babouchka au Théâtre du Ranelagh

« Au voleur, à l’assassin, au meurtrier. Juste Ciel, je suis assassiné, on m’a coupé la gorge. On m’a dérobé mon argent ».« Mon argent, mon cher argent », « ma cassette… on m’a volé ma cassette » ….. Tout un chacun connaît par cœur ses phrases d’Harpagon qui traverse à ravir, – hélas pour le genre humain -, les époques. Quand on interrogeait Sacha Guitry « Quoi de neuf ? » l’auteur se plaisait à répondre « Molière ! ». Les pièces comiques de Molière n’ont pas pris une ride et les travers de l’Homme sont toujours identiques siècle après siècle !!!

Vous l’aurez aussi compris, les spectacles de Molière ne sont pas réservés aux élèves de 6, 5, 4 ème : ils sont d’une brûlante actualité et constituent une intéressante sortie familiale, grands-parents, parents, enfants…

Harpagon, un vieillard avare peu enclin au bonheur de ses enfants

Cela est d’autant plus vrai quand la pièce est fort bien jouée par la troupe ‘Le Grenier de Babouchka’ qui joue L’Avare, une œuvre majeure de Molière, au ravissant petit théâtre du Ranelagh.

Il est bien plaisant de retrouver des personnages en costume d’époque (culottes bouffantes, mocassins à larges nœuds, pourpoint et fraise) plutôt qu’en jean et baskets du XXI ème siècle.

La mise en scène de cet Avare est de JP Daguerre

Toute la pièce est tenue par le jeu de Didier Lafaye, un excellent Harpagon accroché à ses pièces d’or et fort peu prompt à rendre heureux ses propres enfants qu’il conserve en esclavage financier. La salle rit à juste titre de ses mimiques et de sa démarche de canard avide non pas de grains mais de ses écus. Entre œillades et bastonnades, le public s’amuse et c’était là le but premier de Molière : mettre le doigt sur les défauts du genre humain et en rire. Autant la cupidité d’Harpagon est elle pitoyable ; autant l’humanité des enfants, des valets est elle touchante et le contraste entre les 2 attitudes est d’autant plus évocateur.

Comme le dit une de mes consœurs dans le Figaro « Molière est sur tous les fronts »en cette fin d’année à Paris ; bon nombre de ses chefs d’œuvre sont repris sur les scènes parisiennes. Ne manquez donc pas L’Avare au Ranelagh.

Théâtre du Ranelagh

Les beaux costumes sont de Catherine Lainard

5 rue des Vignes

75016 Paris

résa au 01 42 88 64 44 et www.theatre-ranelagh.com

de 35 € à 10 € pour les moins de 26 ans

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