Jérémie

Un gastro dans le 16 ème. L’adresse du 33 rue de Longchamp a toujours été bonne : Jérémie ne déroge donc pas à la règle ! En effet, le lieu s’est pendant de nombreuses années appelé ‘le passiflore’ sous la houlette de Roland Durand dont je garde un souvenir ému des plats à base de champignons. Décor rafraîchi mais avant tout un autre chef pour une qualité et une technicité identiques en cuisine : ouf, car dans ce coin là du XVI ème arrondissement les bonnes adresses ne sont pas légion ! Jérémie Tourdjman est à la tête de l’établissement après un passage dans de beaux établissements comme Le Carré des Feuillants, Le Louis XV, le Violon d’Ingres dont il fut le chef pendant plus de 2 ans jusqu’en septembre 2013. Bon début avec une entrée très légère et grandement féminine type ‘demoiselles au régime de Kiraz’ : une tarte fine de légumes cuits mais encore croquants bien assaisonnés et relevés de fromage frais (18 €). Si vous êtes un plus gros mangeur, prenez les ravioles d’escargots, des petits gris, et leurs cromesquis qui nageaient dans un bon beurre maître d’hôtel (19 €). Si vous avez déjà pris les ravioles en entrée, abstenez-vous de prendre celles de langoustines à la truffe : 2 fois des ‘pâtes’ dans un même repas cela n’irait pas. Néanmoins elles sont délicieuses et agrémentées de chou à la moutarde et d’une émulsion au Noilly Prat (33 €).

Tarte printanière aux légumes

Tarte printanière aux légumes

Côté viandes le suprême de volaille est garni de foie gras de canard et servi avec des poireaux grillés (29 €) : beaucoup de tendreté dans ce plat où la volaille et le foie fondent ensemble dans la bouche. Les amateurs de produits tripiers ne résisteront pas au ris de veau d’autant que son mou naturel est fort justement contrecarré par une croûte d’herbes qui le rend croquant au cœur et fondant au centre. Une laitue braisée au lard fumé l’accompagne pour 35 €. Même si le diamant noir est votre péché mignon, ne craquez pas pour autant pour le brie truffé (fait ici même avec un mixte de mascarpone et de morceaux de truffes) ; car il faut garder de la place pour un dessert ; en particulier l’emblématique millefeuille qui superpose ses fines couches de feuilletage sous une belle crème pâtissière à la vanille Bourbon et sous de généreux et redoutables ‘jets’ de caramel au beurre salé. Au delà d’un indéniable apport calorique impalpable à la dégustation, il est d’une légèreté fabuleuse. Plus classique mais non moins réussie, la tarte au citron meringuée était bien forte et présente en agrume. Un sorbet au fromage blanc et thym apportait de la douceur même si l’amertume du citron ne se faisait pas sentir, loin de là.  

Suprême de poulet farci

Suprême de poulet farci au foie gras

La carte des vins m’a semblé raisonnable pour le quartier et entre un verre de blanc du Sancerre « Le Chêne » 2013 de Lucien Crochet à 10 € ou un verre de vin rouge du Givry 2012 de Joseph Drouhin à 9 € ou une bouteille de rosé des Côtes de Provence le Château Miraval 2014 à 55 € la bouteille votre repas est agréablement accompagné.

La tarte au citron vue par Tourdjman

La tarte au citron vue par Tourdjman

  Jérémie

Le millefeuille coulis de caramel

Le millefeuille coulis de caramel

33 rue de Longchamp 75116 Paris 01 47 04 96 81 env. 60 couverts ouvert du lundi au vendredi midi et soir, le samedi uniquement pour le dîner formule déj à 2 plats à 30 € et 3 plats à 40 € ; menu dégustation de 6 plats à 75 €    

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