Hexagone

La nouvelle adresse de Mathieu Pacaud dans le 16 ème

Un nouveau lieu pour l’été : voilà une bonne nouvelle au milieu de la grisaille quotidienne ! Mais qu’en est – il réellement ?

Une table et les fresques murales

Une table et les fresques murales

 

Une situation fort bien sélectionnée : à quelques mètres du Trocadéro entre le quartier huppé du XVI ème et le triangle d’or du VIII ème arrondissement.

Mathieu Pacaud, le jeune chef

Mathieu Pacaud, le jeune chef

 

Un chef au nom réputé et jeune de surcroît, Mathieu Pacaud, qui était avec son père à la tête de l’Ambroisie de la place des Vosges.

 

Un cadre revisité par le cabinet d’architecture Gilles & Boissier : un mélange avec un jardin intérieur constitué de bambous, un sol en marbre noir et blanc, des murs décorés de fresques qui sont soit des trompe l’œil de bibliothèques soit des tatouages noirs et blancs d’animaux fantasmagoriques.

 

Autant dire que tout était réuni pour que cela soit d’emblée une réussite. Et alors qu’en est il réellement ? La réussite est là et les gourmets ne s’y trompent pas car lors de ma visite à déjeuner en début de semaine la salle était pleine. D’autant plus pleine que le menu à 3 plats du déjeuner s’élève à  49 € ; alors qu’à la carte il faut compter environ 100 €.

Atmosphère calme, presque feutrée, toujours reposante dans cet halo de verdure, service stylé sans être guindé autour d’assiettes esthétiques et raffinées.

Le filet de Saint Pierre

Le filet de Saint Pierre

 

L’amuse bouche annonçait bien la qualité du repas à venir : un gaspacho de tomates avec une quenelle glacée de poivron ; tout en fraicheur, saveur et légèreté.

 

En entrée (35 €), ma voisine se régalait d’un ceviche de bar aux sucs de citron qu’elle a trouvé parfaitement assaisonné. Une assiette réussie mais pas aussi originale que la mienne qui se composait de beignets d’escargots posés sur un cannelloni d’aubergines, de ricotta et de citron confit. Un plat vraiment inédit qui associe le croquant du beignet, le mou de l’escargot, la douceur des légumes et l ‘amertume du citron.

Le suprême de volaille

Le suprême de volaille

Les poissons et les viandes sont en demi portion à 40 €. Place à un beau dos de sole, girolles, amandes, pommes de terre et sauce au vin ; une association iodée fumée avec un côté terre sous-bois. Si vous préférez une viande, la volaille est présente via la Bresse autour de poulet et de pigeon en de belles cuissons juste à point. L’accompagnement de ces viandes est souvent une purée de pommes de terre fumée, un délice où le tubercule est relevé par une pointe fumée comme si la patate avait été cuite au feu de bois.

Tous les desserts sont à 20 € avec comme pour les autres propositions un choix relativement court. Ici quatre douceurs au choix avec le fruit qui domine, la fraise des bois associée à des billes de citron et une crème vanillée, la gariguette mêlée à de la rhubarbe confite, la pêche rôtie sur glace à la verveine.

 

Pour vous « désaltérer le gosier », la carte des vins est belle, à des prix hélas assez seizième arrondissement. Néanmoins vous pouvez choisir en blanc un Riesling alsacien le grand cru « Muenchberg » Ostertag 2007 à 90 € et un IGP Alpilles Domaine de Trevallon 2013 à 110 €. Les rouges sont un peu moins onéreux si vous optez pour un St Joseph « L’Amarybelle » du Domaine Yves Cuilleron 2011 à 85 € ou un Clos du Rouge Gorge « L’Ubac » 2012 à 75 €.

Ecrevisses de lac en gelée anisée

Ecrevisses de lac en gelée anisée

 

Profitez dès maintenant de cette belle adresse avant qu’elle ne soit trop connue et avant la rentrée de septembre. Hexagone risque de faire le buzz avec la création d’un cabinet culinaire, un espace hautement gastronomique de quelques 5, 6 tables environ.

 

Hexagone

85 avenue Kléber

75116 Paris

Tél : 01 42 25 98 85

Du mardi au samedi

Ouvert tout le mois d’août

 

Visuels de Jérôme Galland, Patrick Swirc et Jacques Gacard

 

 

 

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