Epinal : city-tour

Patrie de l’image avant tout, la cité vosgienne peut aussi se visiter pour la richesse de son patrimoine et sa nature omniprésente.

Facile de passer un week-end à Epinal : le TGV vous y emmène en 2 h 20 environ et de la gare tout peut se faire à pied ou en bicyclette.

 Léger focus historique

Fondée par les évêques de Metz, sur un lieu stratégique, un éperon rocheux vers 980, d’où son nom Epinal (épine), la ville devient vite un centre économique avec de l’artisanat lié au bois, au papier, à la faïence. Ces activités redémarrent au 18 ème, les guerres du 17 è siècle ayant ruiné bien des commerces. Une certaine prospérité naît de la défaite de 1870 ; l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne permet à Epinal de devenir une place forte équivalente à Verdun. La population de la ville est autant civile que militaire ; des filateurs et tisseurs alsaciens viennent s’installer ici démarrant une industrie textile encore florissante aujourd’hui dans toutes les Vosges(Garnier Thiebaut, Linvosges, Le Jacquard Français, Bragard, Bleu Forêt).

 L'épine rocheuse sur laquelle le château a été construit aurait-elle donné son nom à la ville ?

L’épine rocheuse sur laquelle le château a été construit aurait-elle donné son nom à la ville ?

 Le château

Ou plutôt ses ruines ! De cette ancienne forteresse médiévale, des tours d’enceinte la protégeant ; il ne reste pratiquement rien hormis un pan de mur restauré. En effet, l’imposante construction a été démantelée par Louis XIV lors du rattachement de la Lorraine au royaume de France vers 1670. Pour les Spinaliens, le château est devenu un espace de promenade et de jeux (petits jardins moyen-âgeux d’herbes, parc animalier).

De charmants chemins escarpés permettent l’accès au château : privilégiez celui de la « tour chinoise », une tour-escalier asiaticante, un particularisme inédit dans ce cadre lequel a été construit entre 1805 et 1808 par un receveur des finances.

Intérieur de la basilique

Intérieur de la basilique

 La basilique Saint Maurice

Curieux mélange tant au niveau des couleurs des grès que des influences dans ce monument religieux dont la construction s’étale du 11 au 13 ème siècle. Romane, épurée et bien proportionnée, la nef est de style bourguignon (début 13 è), le chœur est plus gothique de la fin du 13 è, quelques beaux meubles à l’intérieur mériteraient une meilleure mise en valeur : la mise au tombeau du 15 è dont subsistent des traces de polychromie, les tableaux des mystères du Rosaire du 17 è.

 La place des Vosges

Rien à voir avec la place parisienne, car ici n’existe aucune unité architecturale. La juxtaposition des bâtis surprend : ici, la belle maison Renaissance et ses fenêtres à meneaux du bailli (le papetier Ame Geminet construite en 1604) ; à côté, un immeuble Art Nouveau de 1904, des arcades de commerçants datant du Moyen Age et d’autres d’un 18 ème flamboyant.

 La Cité de l’Image

Sur un même site se cotoyent le public (Musée de l’Image) et le privé (Imagerie d’Epinal). L’image est attachée à la cité vosgienne alors qu’elle était répandue dans toute l’Europe et l’hexagone auparavant. D’un côté, un fonds patrimonial de 110 000 images qui sortent pour des expositions temporaires et thématiques ; de l’autre, une entreprise artisanale qui perpétue un savoir faire unique au monde (voir le sujet sur le musée de l’image sur ce même site).

Vue sur la basilique

Vue sur la basilique

 La maison romaine

Au 19 è une riche industrielle s’est ruinée en construisant et copiant une maison antique du sud de l’Italie (1894) et une grande bâtisse à colonnes. Rachetée par la ville le lieu abrite une très belle roseraie contenant près de 500 variétés.

 Le Musée Départemental d’Art Ancien et Contemporain

Malgré une structure extérieure très contemporaine tout en béton, des œuvres anciennes de belle facture avec de l’archéologie et de la statuaire religieuse, des tableaux de peintres célèbres (La Tour, Le Lorrain), d’étonnantes scènes de poupées de cire habillées.

Les récentes constructions

Inspiration des pavillons Baltard pour le marché couvert, passerelles couvertes en acier chevauchant la Moselle, statue réplique d’un bronze antique florentin « le tireur d’épine », œuvre monumentale des deux doigts de la victoire de César : ces pièces situées pour la plupart sur la rive gauche du fleuve témoignent du renouveau artistique de la ville.

L'inédite tour chinoise

L’inédite tour chinoise

 Les sports

Il n’est pas rare de voir des compétitions de kayak en plein centre ville et des sportifs de haut niveau affronter les eaux vives bouillonnant sur les canaux. Parmi les nombreux sports possibles à pratiquer ici (70), les sports d’eaux vives attirent des champions renommés qui peuvent s’entraîner ici toute l’année.

Epinal est réellement une ville en pleine nature. En prenant au port une bicyclette en 10 mn environ, on peut joindre profiter de innombrables kms de voies cyclables, rejoindre le beau lac de Bouzey une réserve d’eau de 140 hectares pour le canal des Vosges lequel constitue outre 500 kms de sentiers pédestres un formidable patrimoine pour la faune (colvert, grèbe huppé, rat musqué, brochet, insectes…) et la flore (iris, laiche, littorelle…). Plus sauvage que son voisin de Gérardmer, la lac de Bouzey est idéal pour les familles : plages, sentiers pédestres adaptés, voies cyclables spécifiques ; l’ensemble étant balisé, fléché par le Club Vosgien. On peut seulement regretter l’habitat disparate et peu esthétique des berges de lac.

Seul bâtiment Renaissance : la maison dite du bailli

Seul bâtiment Renaissance : la maison dite du bailli

 Où loger ?

Le Manoir : un bon 3 étoiles dans une grosse maison à mi chemin entre le château 19 è et la cossue demeure anglaise victorienne (chambre à partir de 105 €, 03 29 29 55 55).

 Où se restaurer ?

Autant sélectionner des établissements où le chef cuisine réellement au lieu d’assembler de l’acheter tout fait !

Deux chefs étoilés réunis en un même lieu emblématique de la ville « Les Ducs de Lorraine » (5 av. de Provence, 03 29 29 56 00).

Pour le viandards uniquement et végétariens s’abstenir « La Côte de Bœuf » (3 place Atre, 03 29 35 14 13).

Proposition originale de « Citizen » pour une cuisine bistronomique-chic répondant à une charte bio-citoyenne-qualitative-abordable (16 rue François Blaudez, 03 29 35 72 30).

Un bistrot sympathique pour le midi pour une étape rapide et saine à 16 € les 2 plats à  « L’Arômance » (18 rue du Général Leclerc, 03 29 38 23 16).

Tout renseignement à l’office de tourisme 6 place Saint Goëry 88000 Epinal et www.tourisme-epinal.com (certains visuels : JF Hamard)

Le Citizen, une bonne table et présentation du rouget

Le Citizen, une bonne table et présentation du rouget

 

 

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