Chamanes et divinités de l’Equateur précolombien au quai Branly

Immersion dans la culture de l’Équateur avant l’arrivée des Conquistadors.

 

À l’ère d’Internet et de sa manne d’informations, à quoi bon se déplacer pour aller découvrir une exposition ? Eh bien, l’internaute paresseux (enfin, pressé…) familier de Wikipedia n’apprendra pas grand-chose sur le passé préhispanique de ce pays d’Amérique du Sud frontalier du Pérou et de la Colombie au vu du petit paragraphe consacré à cette période sur la page « Histoire de l’Equateur ». Alors, internaute curieux, on se bouge ?

Vue de l'expo photo de G Deblonde

Vue de l’expo photo de G Deblonde

À travers 265 œuvres, essentiellement des céramiques, l’exposition nous présente les cultures qui se sont succédées entre 1000 avant Jésus-Christ et 500 après Jésus-Christ au centre nord de l’actuel Équateur à travers la figure du chamane.

Bouteille à effigie avec anse étrier

Bouteille à effigie avec anse étrier

 

Dans la culture des peuples ancestraux de l’Équateur précolombien, la nature occupe une place primordiale. Tous les éléments sont dotés d’un esprit, y compris les plantes et les pierres. Selon la pensée chamanique, il existe une relation étroite entre la nature, l’être humain, les ancêtres et les dieux.

 

Doté de pouvoirs surnaturels, le chamane assure la connexion entre les trois niveaux de l’espace cosmique : la Terre-mère au centre, le monde céleste au-dessus et le monde intérieur au-dessous, peuplé de défunts et d’esprits. Le chamane maintient l’équilibre entre les différents composants du cosmos. Au fil des salles, le visiteur découvrira ses différents rôles, des rites d’initiation aux rituels funéraires en passant par les célébrations festives au moment des semailles et des récoltes.

 

L’exposition donne ainsi à voir des statuettes en terre cuite représentant des créatures mythiques dont certaines empruntent à plusieurs espèces animales. Petits et grands écarquilleront les yeux devant un caïman mythique à quatre yeux ou un drôle de personnage à la fois félin, serpent et aigle. Envoûtant !

Boîte ( C Hirtz )

Boîte ( C Hirtz )

 

L’un des atouts de l’exposition est indéniablement la qualité esthétique des œuvres présentées. Et en sortant, on se dit que le système de croyances élaboré de cette culture ancienne, où l’homme cherche à préserver l’harmonie avec son environnement, résonne avec les problématiques, notamment écologiques, de notre civilisation « moderne ».

Caïman mythique avec quatre yeux (Hirtz)

Caïman mythique avec quatre yeux (Hirtz)

Chamanes et divinités de l’Équateur précolombien – Du 16 février au 15 mai 2016

Musée du quai Branly – Paris

http://www.quaibranly.fr

Grande coupe avec support de félin (Hirtz)

Grande coupe avec support de félin (Hirtz)

Texte : Sandrine D.

Visuels fournis par le Musée du quai Branly (pas dans l’ordre d’apparition de l’article):

Boîte à llipta © musée du quai Branly, photo Christoph Hirtz

Bouteille à effigie avec une anse-étrier © musée du quai Branly, photo Christoph Hirtz

Caïman mythique avec quatre yeux © musée du quai Branly, photo Christoph Hirtz

Grande coupe avec support de félin © musée du quai Branly, photo Christoph Hirtz

Photo de l’exposition musée Branly, photo Gauthier Deblonde

 

 

 

 

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