Bambou
Un grand restaurant thaï à la déco néo-coloniale.
Le Sentier bouge : ce quartier n’est plus le royaume des paquets de tissus et de fringues transportées à dos d’hommes ; mais certes un coin bientôt bobo rempli de bars, de restaurants, voire même d’hôtels.
Dans ce contexte retour à une certaine nostalgie néo-coloniale avec Bambou, un lieu démesurément grand en comparaison des habituels établissements ‘mouchoirs de poche’ de Paris : deux grandes salles, une cour intérieure dans laquelle ont été installées plusieurs tables sur fond de végétation très verte, un sous-sol en fumoir – billard. L’ensemble est décoré, comme dans l’Indochine d’après guerre, par de grandes cages d’oiseaux, des photos jaunies aux murs couverts de bois blonds, des fauteuils en rotin. Nostalgie d’une certaine Indochine oblige !!
Orchestrée par Antonin Bonnet et exécutée par le chef Benoît Rolland, la carte joue à fond le registre du thaï.
Si vous avez le palais habitué commencez par la soupe Kha Gai (11 €) au poulet et lait de coco : excellente mais ultra épicée comme là bas et le gosier est un peu en feu !!
Vous pourrez calmer le jeu avec un filet de daurade à la vapeur (21 €) dont la sauce sucrée salée au combawa n’est pas trop forte. Le poisson est parfaitement cuit sans être rose à l’arête ni sec ; en revanche les riz parfumés au jasmin et coco n’ont pas d’intérêt et il faut leur préférer le brocoli sauce haricot jaune ou le choy sum (chou asiatique) au soja. A la carte figure aussi plusieurs délicieux currys verts, rouges ou jaunes de porc, de poulet (env. 20 €).
Hormis quelques fruits, les asiatiques ne sont pas « desserts » ; Bambou s’est donc fort intelligemment réfugié dans de bonnes pâtisseries françaises avoisinant les 10 € (éclair, baba, tarte) avec une touche d’exotisme (coco, mangue, citronnelle, feuille de pandanus)
23 rue des Jeûneurs
75002 Paris
01 40 28 98 30
ouvert tous les jours sauf samedi au déjeuner et le dimanche