Architecture éclectique à Biarritz

Balade au cœur de Biarritz, la « capitale » mondaine et sportive du pays basque, qui attire, émerveille grâce à son architecture variée, hétéroclite.

Cet éclectisme architectural en fait toute sa singularité et tout son charme.

Les armoiries de la ville de Biarritz, un blason avec 2 coquilles,1 étoile et 5 pêcheurs à la baleine, sont complétées par sa devise « J’ai pour moi les vents, les astres et la mer ». On pourrait donc penser que, depuis le petit port baleinier du 12 ème siècle jusqu’à l’expérience actuelle du surf sur ses plages, la ville trouve son souffle créateur dans l’océan et puise toute son inspiration dans l’Atlantique. Préjugés ou idées préconçues, allez savoir !!

Toujours est-il qu’une balade en ville remet les choses en place et qu’on ne peut que constater que Biarritz est un étonnant mélange de tous les styles architecturaux, même si la cité reste en permanence ouverte sur le grand large.

Les armoiries de la ville de Biarritz : ‘j’ai pour moi les vents, les astres et la mer’

Avec la Villa Eugénie devenu l’Hôtel du Palais, la ville fait honneur à l’empereur Napoléon III séjournant ici chaque année depuis son mariage avec Eugénie de Montijo. Et Biarritz d’obtenir en 2016 la marque « Ville Impériale » au même titre qu’un cercle fermé de villes distinguées pour leur patrimoine du Premier ou du Second Empire telles que Fontainebleau, Rueil-Malmaison, Compiègne, Ajaccio, Brienne-le-Château, etc…

Au détour des ruelles de grosses villas néo-basques alternant leur crépi avec la pierre grise de Bidache ou la pierre rouge de la Rhune. Elles sont pour la plupart les résidences secondaires de citadins en quête de leur repos et vacances.

Plus loin on peut apercevoir le travail de l’architecte Alphonse Bertrand qui a œuvré ici sur plusieurs bâtiments, dont le castelet « la Roche ronde » en écho au récif nommé la Roche ronde. Entre les tours crénelées de cet art néogothique, peut-être apercevrez-vous un autre bâtiment emblématique de la ville, la villa Belza, reconnaissable par son bâti rectangulaire et son donjon néo-médiéval. C’est là un succédané du château de la belle au Bois Dormant ou des villégiatures propres aux fêtes inouïes du fameux marquis de Cuevas ! Autre folie architecturale, le château d’Ilbarritz construit pour le baron Albert de l’Espée, héritier des fonderies Wendel, érige ses imposantes structures métalliques destinées à l’origine pour y accueillir le 3 ème plus grand orgue fabriqué en France ; mais celles-ci semblent aujourd’hui être bien rouillées, l’entretien d’un tel patrimoine étant d’un coût exorbitant.

Le château de Gramont

Quelques pas encore et le regard est attiré par les styles Art Nouveau et Art Déco avec le Casino Bellevue, la villa Cyrano.

Le Casino d’influence Art Déco (emmymartens)

Non loin de l’Hôtel du Palais, deux étonnantes villas de style mauresque, « Casablanca » et sa jumelle « Marrakech ». Leur look orientaliste est le fait de l’architecte Guillaume Tronchet qui s’était déjà distingué lors de l’Exposition Universelle de 1900. Dans la demeure, « Marrakech » le couturier Paul Poiret décide de créer des robes à taille haute en supprimant le corset et dans la voisine « Casablanca », c’est Jean Patou qui fut inspiré par la douceur du climat pour des collections de demi-saison. D’ailleurs, Si la mode vous passionne sachez qu’un ouvrage sur « Biarritz et la mode » a été écrit par Nathalie Beau de Loménie qui organise sur place des visites guidées des lieux d’habitation des stars du ciseau. On y découvre que Jeanne Lanvin avait l’Hôtel Régina comme pied à terre et qu’elle imagina et dessina le 1 er maillot de bain une pièce à Biarritz, que Mademoiselle Gabrielle (pas encore nommée Coco) ouvrit villa Larralde ses ateliers et sa 1 ère ‘maison de mode’ avant de devenir la planétaire star Chanel, que Marcel Rochas, Cristobal Balenciaga, Jacques Doucet et Jacques Heim dirigent des centaines d’ouvrières habillaient tout le Gotha européen de leurs ateliers biarrots.

Avenue de l’Impératrice, l’immense demeure ‘Le Cap’ fut construite au début du siècle dernier. La légende sulfureuse rapporte que le propriétaire agrandissait cette imposante bâtisse au fur et à mesure de ses conquêtes !

Gramont ou plutôt le château de Gramont a été construit en 1805 dans le style Louis XVI avec balcons et briques rouges. La demeure fut la propriété du maire de Bayonne et elle accueillit le couple impérial en 1854 lors de leur première venue à Biarritz, le temps de faire construire la Villa Eugénie.

En bord de mer, les crampottes

Moins ’chicos’ mais authentiques et conviviales, les crampottes en bord de plage ne doivent pas être oubliées : il s’agit de cabanons proches du port, reflet de l’activité pêche d’antan, dans lesquels étaient entreposés filets et matériels des marins. Malgré un petit côté ‘carte postale pour touristes’, on ne peut qu’être touché par ce charmant village dans la ville aux peintures multicolores. A toute heure du jour, il faut y venir pour quelques pintxos, tapas du pays basque, beaucoup de ces crampottes ayant été transformées en bars ou restaurants.

La cité futuriste de l’océan en forme de vague

Contrastant avec les anciennes bâtisses et se voulant être une vitrine de modernité, la ‘vague’ de la Cité de l’Océan, un espace ludo-scientifique autour de l’Océan, est de la patte architecturale de l’américain Steven Holl.

La villa Belza

La conclusion de cette promenade dans les rues de la cité balnéaire est que le style et par là même le charme de Biarritz est de n’en avoir aucun.

 

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Javalquinto

64 200 Biarritz

05 59 22 37 10

www.tourisme.biarritz.fr

 

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