A Laval sur les traces du Douanier Rousseau
Une idée d’escapade « naïve » pour le week-end.
Laval, chef-lieu de la Mayenne, est la ville natale d’Henri Rousseau, surnommé le Douanier par son ami Alfred Jarry. Son Musée d’Art Naïf et d’Arts Singuliers abrite plusieurs tableaux de l’enfant du pays.
Une balade à pied dans le centre historique
La Mayenne avec vue sur le château
Par ses propres moyens ou en suivant un guide de l’Office du tourisme, on peut découvrir la maison natale du Douanier Rousseau, qui a habité Laval jusqu’à ses 16 ans. La demeure qui l’a vu naître en 1844 est nichée dans la porte Beucheresse, ouvrage défensif de la vieille-ville. Le père d’Henri Rousseau s’était lancé dans un commerce de ferblanterie, mais les affaires ont mal tourné et la famille ruinée s’est exilée à Angers.
Le bateau-lavoir Saint Julien
Rue des Orfèvres, rue de la Trinité, Grande rue… Déambuler dans le centre historique est un plaisir tant il recèle de maisons à pans de bois. En quelques enjambées, on est devant la porte du lycée Ambroise Paré, le père de la chirurgie moderne, autre Lavallois célèbre. C’est ici qu’Henri Rousseau a fait ses études, mais sans laisser semble-t-il de grands souvenirs à ses professeurs… On peut ensuite poursuivre son chemin jusqu’au charmant jardin de la Perrine qui, de sa terrasse, offre un panorama sur la ville et la rivière Mayenne. C’est ici, dans un petit square, que se trouve la tombe du Douanier Rousseau, décédé dans l’anonymat à Paris en 1910 et dont les cendres ont été rapatriées à Laval en 1947. Une épitaphe de son ami Guillaume Apollinaire orne la pierre tombale.
Maisons à pans de bois
Découverte d’une collection d’exception
Non loin de là se dresse le Vieux-Château, où sont logées les collections d’Art Naïf et d’Arts Singuliers. Du temps du jeune Henri Rousseau, l’endroit était encore une prison. La ville possède trois toiles du maître datant d’avant ses paysages exotiques.
Toile ‘Marches sur Washington’ d’ Anselme Boix-Vives. Coll. Musée d’Art Naïf et des Arts Singuliers, Laval_Cliché, ville de Laval, Marine Dubois
Richement doté, mais sans que la visite se transforme en marathon, le musée permet de découvrir les grands noms de l’art naïf en France. Parmi ces artistes le plus souvent autodidactes, qualifiés aussi en leur temps de « primitifs modernes » ou plus péjorativement de « peintres du dimanche », il y a Camille Bombois, Eva Lallement, Jules Lefranc et Séraphine de Senlis. Le foisonnement de détails, l’abondance de couleurs et la représentation figurative de sujets populaires séduisent d’emblée. Le visiteur découvrira également d’autres artistes singuliers, notamment croates et brésiliens, à mi-chemin entre l’art naïf et l’art brut. N’oubliez pas de grimper au sommet du donjon du 13e siècle, d’où l’on domine les toits !
Tableau ‘le pont de Grenelle’
Avant de quitter Laval, faites un détour jusqu’au très pittoresque bateau-lavoir Saint-Julien, qui fait revivre la vie des blanchisseuses d’antan. Sa restauration illustre la grande attention portée ici au patrimoine, un vrai plus qui contribue au charme de la ville.
À 1h40 en TGV de Paris et à 1h10 en 2017, Laval réserve d’autres propositions originales dont :
La « Vélo Agglo Rétro », balade à vélo vintage, le dimanche 19 juin 2016
Le plus grand pique nique du monde le 14 juillet 2016
Plus d’infos : http://www.laval-tourisme.com/ http://laval.fr/musees/art-naif/
Texte : Sandrine D. Visuels fournis par l’Office du Tourisme et le Musée d’Art Naïf et d’Arts Singuliers de Laval : certains clichés de Bruneau, D. Vernier, Laval Tourisme, M. Dubois
Tableau « Paysage »
