3 pièces, 3 histoires de couples…..

Trois pièces, trois histoires de couple. Au programme, trahisons, manipulations, meurtres, folie. Et pourtant on rit, même si au fond ce ne sont pas des comédies.

A la salle Réjane du Théâtre de Paris, Marc Fayet également comédien a écrit avec finesse Des gens intelligents, une comédie de moeurs.

Il faut se méfier des affirmations mensongères. Ce n’est pas parce qu’on a évolué, que nous sommes des gens civilisés que la brute basique jalouse et orgueilleuse ne refait pas surface…

Des gens intelligents

Des gens intelligents

Quand David, quadra bobo et intelligent, suggère à Chloé de se séparer, elle ne dit rien. David est ravi, il prend son silence pour un acquiescement mais il devrait se méfier. C’est bien ce que pensent ses « meilleurs copains » qui trouvent la réaction de Madame pas nette. Et voilà que l’idée qu’elle aurait un amant et que cette séparation l’arrange bien fait son chemin…pendant que Chloé en parle à ses copines, femmes des amis de son mari qui, elles aussi, ont leur version des faits. S’en suit un mic-mac où les esprits des gens intelligents dérapent, s’échauffent et battent la campagne.

Très drôle et fin avec rebondissements et répliques acerbes. La troupe est à l’unisson. Petit coup de chapeau à Lysiane Meis.

 

A La Pépinière Théâtre, une comédie noire, Chambre Froide de Michele Lowe.

Une fois par mois, trois couples se retrouvent. Alors que les maris voleurs, cavaleurs, machos et braillards s’amusent dans le salon, les trois femmes (Valérie Karsenti, Anne Charrier, Pascale Arbillot, toutes parfaites dans leur genre) vident dans la cuisine leur sac et dévoilent leurs vies les unes aux autres. Elles règlent leurs comptes avec leurs maris respectifs qu’on entend mais qu’on ne voit pas.

Chambre froide

Chambre froide

Au fond, ces femmes là ne sont pas si amies qu’elles veulent le croire, mais deux d’entre elles à la faveur des circonstances vont décider d’éliminer les époux voleurs, cavaleurs et machos et convaincre la troisième pourtant toute dévouée à son mari que la condition de veuve lui serait aussi profitable pour enfin vivre sa vie!

Une écriture directe et tranchée. On sourit, on rit… mais le propos n’est pas aussi amusant que cela. Il est glaçant, dérangeant, réussi cependant.

 

Au théâtre Rive Gauche, Georges et Georges.

Eric-Emmanuel Schmitt s’offre un vaudeville façon Feydeau… en apparence seulement. Le couple Feydeau bat de l’aile. Monsieur a le démon du jeu et des femmes, ruine sa famille au grand dam de sa femme qui n’apprécie guère ses « oeuvres ». Elle rêve du temps de leur rencontre où il était son amoureux transi. Mais Feydeau (Davy Sardou) a un problème: il rit quand il est triste et pleure quand il s’amuse! Un médecin (Alexandre Brasseur) et sa machine électromagnétique vont essayer de le guérir alors que la reine de Batavia (que rien ne fait rire) est annoncée dans la maison. Et voilà le début des quiproquos, imbroglios, portes qui claquent et autres cavalcades…

Georges et Georges

Georges et Georges

Tous les ingrédients chers à Feydeau sont là, les bonnes répliques aussi ; mais il manque comme un je-ne-sais-quoi jusqu’au moment de la scène finale. Et avec elle la pièce prend tout son sens. C’est là que réside l’intérêt de ce spectacle. Bravo à Thierry Lopez déjà hilarant dans Divina.

 

-->
Show Buttons
Hide Buttons