Voile : La Solitaire du Figaro-Paprec 2024
La capitale normande accueille pour la première fois la Solitaire du Figaro-Paprec, grande classique des courses à la voile. Patricia M. Colmant, journaliste, a plusieurs fois suivi cette course.
Sous la silhouette protectrice du clocher de la cathédrale et à quelques encablures du Gros-Horloge, les 37 voiliers engagés dans la Solitaire du Figaro-Paprec ont animé les quais de Rouen cette troisième semaine d’août avant de se diriger vers le grand large pour parcourir les 1840 milles nautiques qui attendent les skippers.
Succès confirmé pour cette 55è édition de la grande classique des courses au large en solitaire avec 8 femmes et 29 hommes au départ dont 16 bizuths et 4 marins étrangers. Disputée à armes égales puisque les Figaro-Bénéteau de 10,89 m de l dotés de foils, sont identiques, cette course est scindée en trois longues étapes de 600 milles environ.
Après avoir remonté la Seine jusqu’au Havre, ce vendredi, le coup de canon libérateur est programmé dimanche 25 août en baie de Seine. Cap sur Gijon au pied des monts Cantabriques (Espagne) après un crochet par le cap Lizard à l’ouest de la Cornouaille (Royaume-Uni) pour un premier arrêt autour du 29 août.
L’escale espagnole est une classique de la Solitaire, l’ancien port stratégique de l’Empire romain a accueilli plusieurs fois cette course qui oblige les skippers à traverser deux fois le redoutable golfe de Gascogne. La 2è étape les conduira, après être allés virer une marque au cap Finistère (au large de La Galice), à Royan (Charentes-maritimes), ses belles plages de sable fin, son incontournable marché couvert et ses visiteurs enthousiastes.
Arrivés autour du 5 septembre, les concurrents repartiront le 8 pour leur ultime étape vers la Turballe (Loire-Atlantique) avec un petit détour …à l’ouest de l’île de Sein, vers la pointe sud-ouest de l’Angleterre au large de Plymouth avant de redescendre vers La Turballe. Un parcours piégeux entre vents aléatoires et courants sournois. Comme chaque année, cette belle course devrait éprouver la résistance physique des marins et faire émerger de nouveaux talents pour étoffer le vivier des grands coureurs du large.
Patricia-M. Colmant