Visiter Laon en trottinette électrique

Dans l’Aisne, la cité médiévale de Laon se visite et s’apprécie du haut d’une trottinette électrique !

Comme les Américains à Paris sur leur gyropode, j’ai voulu m’amuser et tester une visite en trottinette électrique ; me promenant dans l’Aisne et tombant en cœur de ville sur une société, Randoway, laquelle propose des circuits touristiques avec ce moyen inédit de transport.

Pas besoin d’être Anquetil ou Jeannie Longo pour enfourcher l’engin ! Bruno, l’accompagnateur et propriétaire de Randoway, vous initie et donne quelques infos pratiques (passer par l’hôpital de Laon n’est pas un souhait du touriste de base !). Comment démarrer la trottinette, la freiner, la garer et 2 minutes plus tard me voilà en route sur les pavés du centre-ville, casque vissé sur la tête pour appréhender la ville haute de Laon à 100 mètres de haut de la ville basse plus administrative et moderne.

Tellement sympa et non dangereux, la trottinette électrique

Pénétrez dans la capitale carolingienne (Laon l’a été du 8 ème au 10 ème siècle après JC) par la porte d’Ardon, une superbe porte beffroi du XIII ème siècle qui fermait l’accès à la cité.

A ses pieds un lavoir-abreuvoir du XIX ème siècle, témoin des nombreuses sources d’eau qui alimentent Laon.

Après avoir longé la plus ancienne maison de la ville, celle des Chanoines (parties des XII, XIII et XVI ème siècles) ; c’est l’Hôtel-Dieu, hôpital où les chanoines soignaient les indigents, qui a stoppé ma trottinette. L’office de tourisme de la ville s’y est installé et aux murs on distingue encore des restes de peintures, de fresques d’antan. Entre documentations et livres, les alcôves délimitent les emplacements de chaque lit pour un malade.

Une des portes de l’enceinte médiévale : la porte d’Ardon

Laissez là votre trottinette, car la cathédrale est à vos pieds. Laon a été élevée au rang d’évêché au tournant du VI ème siècle, par la volonté de St Rémi. Mais il faudra attendre quelques siècles avant que ne soit édifiée un édifice religieux adéquat en l’honneur de la Vierge bien sûr. Certes la cathédrale a été grandement restaurée, car entre l’usure liée au temps et les dégâts causés par la révolution de 1789, les statues et pierres des tympans, des portails étaient fortement endommagés, érodés ; quand les têtes n’étaient pas tranchées et les armoiries grattées. Néanmoins elle demeure imposante par sa taille, ses tours et flèches tendues vers le ciel.

Les Italiens de la Renaissance qualifièrent de gothique l’architecture du Nord de l’Europe à partir du XIIème siècle. Auparavant on nommait cela ‘art français’. Et Laon d’être avant-gardiste en construisant avant même la cathédrale de Paris en 1163 sa cathédrale dès 1155.

Vue sur la cathédrale

C’est en montant les 252 marches de la tour que vous apprécierez le panorama sur les toits de la vieille ville, la beauté des flèches gothiques et de ses gargouilles. A 30 mètres au-dessus du parvis, la vision est superbe. Deux surprises peuvent vous attendre là-haut : la volée de cloches quand sonne midi et la visite des tribunes de la cathédrale au 1 er étage pour appréhender sa hauteur, voir les fragments de statues qui décoraient à l’origine les portails.

Un des tympans superbement restauré

Reprenez ‘votre destrier’ à batterie et longez les remparts de la ville : pas moins de 7 kms qui enserrent la citadelle et la protègent des assaillants. Entre routes départementales, chemin empierré, ruelle pavée ou gazon ; la trottinette est mise à rude épreuve ; mais ses roues larges confèrent une vraie stabilité même dans les tournants en épingle à cheveux.

L’intérieur est très lumineux malgré ses étages imposants

Un pont-levis devant vous du XIX ème et vous voilà à l’entrée des souterrains de la cité. Construits à l’origine par Henri IV pour punir la localité de sa connivence avec la Ligue, ils s’étendent sur plusieurs hauteurs en surplomb de la citadelle que Vauban avait trouvée fort mal construite. Néanmoins le roi Louis Philippe décidera de les restaurer pour fortifier les défenses de la ville face à un probable occupant germanique.

Comme un couloir de casemate …

C’est le général et ingénieur militaire Raymond Adolphe Séré de Rivières qui a élaboré cette défense, en se basant sur un système de noyau central protégeant les autres bastions via un système de télégraphie optique. Assez efficace lors de la Grande Guerre, ce système se révéla totalement inadapté aux obus et bombes de gros calibre de la guerre de 39 – 40. Ce fort de Séré perdit alors tout son intérêt. Aujourd’hui les souterrains sont un mille-feuille géologique, un gruyère dans les couches calcaires de la butte ; car nombreux ont été les édifices qui ont été construits à partir de pierres extraites de ces galeries ruisselantes d’eau. Avec un audio-guide vous déambulerez dans différents couloirs pour voir un silo à grains, la prison des Templiers, des casemates du XIX ème, la poudrière où un spectacle haut en couleurs et bruits d’explosions retrace les différentes vies de Laon.

 

Office de tourisme de Laon

Place du Parvis Gaultier de Mortagne

02 000 Laon

03 23 20 28 62

Pour vous loger et restaurer, l’Appart’ Hôtel & chambres d’hôtes ‘Logis du Parvis’ car il a une belle vue sur la cathédrale et est très au calme (cuisine bistrotière avec quelques plats locaux comme une flamiche au maroilles)

Spectacle haut en lumières et en bruits dans les souterrains

3 place Gaultier de Mortagne

03 23 20 27 27

Un restaurant simple, traditionnel travaillant les produits locaux et de saison : l’Estaminet Saint Jean

23 rue Saint Jean

03 23 23 04 89

www.tourisme-paysdelaon.com

www.randoway.fr et 1 h / 1 pers = 25 €, 1 h / 4 pers = 69 €, 2h 30 / 4 pers = 126 €

www.aisne-tourisme.com

Certains visuels fournis par l’office de tourisme de Laon

 

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