Sur les pas de Jeanne d’Arc à Domremy

Dans les Vosges mettons-nous dans les pas de Jeanne d’Arc à Domremy : à sa maison natale, au centre d’interprétation.

Ayant vécu à la fin du Moyen Age, dans une période qui précède la Renaissance, la pucelle a bouleversé le cours du conflit qui ravageait l’Europe, la guerre de 100 ans qui opposait la France et l’Angleterre et leurs alliés respectifs.

On ne présente plus la sainte chère au cœur d’un grand nombre de patriotes, de chrétiens ; mais la connaissez-vous vraiment ?

La maison natale de Jeanne

Sa maison natale

C’est là que tout a commencé avec sa naissance en 1412 (on est sûr de l’année, pas du jour, à priori le 6 janvier fête de l’Epiphanie). Seuls quelques éléments témoignent de la présence de la famille Arc : une fenêtre à meneau et un linteau armorié apposé par son frère vers 1481. Le reste est un corps de bâtiment simple sous une toiture en appentis avec 4 pièces modestes et vides.

La bâtisse achetée par le Conseil Général des Vosges en 1818 est volontairement dégagée des constructions parasites qui l’avaient défigurée au cours des siècles et le parti pris est celui de présenter un lieu de mémoire, un vestige historique et non pas de recréer un lieu de vie d’antan.

Le linteau et les armoiries des Arc du Lys

 

On vient presque ici pour se recueillir à l’image des nombreux Japonais rencontrés sur place et passionnés par la vie de Jeanne d’Arc, qui est pour eux une femme samouraï symbole de leurs valeurs guerrières et d’une certaine spiritualité ancestrale.

Mythe ou réalité

L’église de Domremy

On peut aisément penser que Jules Ferry, le président du Conseil Général des Vosges, était agacé de la dévotion et des nombreux pèlerinages autour de Domremy et de la maison de Jeanne. Mais récupérer l’emblème politique, républicain sans le spirituel était certes valorisant pour la région. En effet, c’est sous la 3 ème république et globalement entre 1910 et 1940 que la floraison d’un culte patriotique ou religieux a été le plus important.

Le baptistère du XV ème siècle

Légende, mythe, usurpation…. non réalité, car Jeanne d’Arc est le personnage médiéval le mieux connu malgré ses mystères. Et toutes les infos regroupées autour d’elle sont celles d’un chartiste du 19 ème siècle, Jules Quicherat, franc-maçon de surcroît.

De même si sa sanctification est tardive (1920), elle est liée à son procès, à la manière dont Jeanne a dévoilé tardivement et parfois avec des contradictions la question de son appel, des voix qu’elle avait entendues. La reconnaissance miraculeuse du roi Charles VII par une fille non lettrée participe au mythe de l’héroïne ; sa manière de conduire ‘son’ armée avec dévotion prouve qu’elle est une envoyée de Dieu ; son renoncement à une gloire personnelle en replaçant Charles VII sur le trône témoigne de son humilité et d’une réelle abnégation face au pouvoir.

Lors de son procès en 1431 mené par l’évêque de Beauvais, Cauchon ; les juges et ce dernier s’étonnent : pourquoi n’a-t-elle pas parlé plus tôt de ses voix ? Pourquoi se disait – elle seulement inspirée par Dieu ?

Sa mort sur le bûcher en refusant d’abjurer sa foi, en reniant un quelconque statut de sorcière et d’hérétique sont la preuve même de sa sainteté.

Le centre d’interprétation ‘visages de Jehanne’ et ses environs

Une partie du parcours du centre d’interprétation

Juste à côté de la maison natale et fraîchement ouvert, le centre d’interprétation est extrêmement didactique et bien aménagé.

Et d’apprendre ou de réapprendre que Jeanne est née dans une famille de laboureurs aisés ; que n’ayant pas été à l’école elle était néanmoins intelligente, douée d’une grande mémoire et ‘culottée’ ; que son expérience mystique et son exemplaire piété avaient pour cadre la forêt de Bois-Chenu près de l’arbre aux fées, ce qui a laissé entendre une réelle suspicion sur ‘ses voix’ ; qu’elle est fortement marquée dans son enfance par le climat de guerre dans ce pays frontalier entre la France et le Saint Empire Romain Germanique ; que son procès était une cause perdue par avance ect…

Les enfants pourront facilement s’intéresser, un livret de quizz et de dessins à remplir à l’appui.

Sur la même commune, l’église Saint-Rémy accolée à la maison natale de Jeanne rappelle l’importance de la religion dans la vie de la jeune fille qui a été sûrement baptisée là. Preuve en est des fonts baptismaux du 15 ème siècle et une belle tour du XIII ème siècle.

Mosaïques du choeur de la basilique en hommage à Sainte Jeanne d’Arc

Sur le coteau du Bois-Chenu a été construite au XIX ème une basilique dans le style identique à Notre Dame de la Garde à Marseille, Fourvière à Lyon, le Sacré Cœur à Paris. Aux côtés des mosaïques, 8 grandes peintures de Lionel Royer sont autant d’étapes de la vie tumultueuse de la sainte.

L’été et au dernier trimestre, une programmation large et éclectique de spectacles de rues, de reconstitutions historiques, de spectacle de feu, d’escape game, de conférences a lieu. Renseignez-vous donc afin de profiter au maximum d’un parcours ludique et intellectuel sur Jeanne.

 

Maison natale de Jeanne d’Arc

Centre d’Interprétation « Visages de Jehanne »

2 rue de la basilique

88 630 Domremy – La – Pucelle

03 29 06 95 86

www.maisonjeannedarc.vosges.fr

Original d’une statue de Jeanne au centre d’interprétation

 

Un visuel fourni par CD 88

 

 

 

 

 

 

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