Sur le sentier de Chimonobambusa

Un superbe jardin japonais dans le Nord Pas de Calais que nous conte Georges Lévêque.

La propriétaire du jardin, Martine

La propriétaire du jardin, Martine

Chez Martine, ni herbicide ni pesticide ! c’est déjà un appel pour avoir envie de frapper à sa porte au coeur de l’agglomération d’Hellemmes. Le grand Lille est à un jet de pierre et pourtant, franchi le seuil de la maison, que rien ne distingue des autres sinon cette plaque où l’on peut lire « Jardin Remarquable », tout bascule.

 

 

Dépaysement complet ! En quelques secondes, nous voici transportés dans un autre univers. Nous sommes au Japon. La petite maison est une réplique des demeures japonaises comme on peut les voir dans des films. Et au-delà de la grande baie vitrée, le jardin se laisse deviner avec des bassins, des sentiers dallés, des cannes de bambous dressées haut vers le ciel, des statues et différents ornements des pays du Levant. En s’approchant un peu plus, on découvre un vrai jardin japonais, des dizaines d’érables, quantités d’arbustes et petites plantes à belles fleurs ou feuillages curieux d’allure exotique.

 

Le jardin de Martine Vandenbussche est une sorte de caverne d’Ali-Baba où depuis une dizaine d’années, Martine a donné corps à son rêve de jeunesse. Depuis son plus jeune âge, dit-elle, le Japon l’a attirée. Et plus extraordinaire, elle n’a jamais fait le voyage pour aller vérifier in-situ à quoi ce pays ressemble. Son rêve lui suffit. Ses lectures aussi. Et son enthousiasme bien sûr. Sans parler de son bon goût naturel tant l’oeuvre est réussie.

Martine nourrissant ses koï

Martine nourrissant ses koï

 

Ce jardin que Martine a nommé « Le sentier du Chimonobambusa », clin d’oeil au bambou avec lequel Charlie Chaplin faisait tailler ses cannes souples et raides à la fois et qu’il faisait tournoyer dans sa main, libère une atmosphère reposante et relaxante. Le bruit de la ville est filtré par les murs de séparation et le vent qui fait bruire les feuilles de bambous. Et puis il y a les chants d’oiseaux qui eux ne gênent personne. En effet, la gent à plumes a vite répertorié les multiples cachettes dans lesquelles la nidification serait possible. Et cohorte d’insectes qui trouvent ici gîte et couvert. Les batraciens aussi qui apprécient l’eau présente en quantité.

Arbres et bambous

Arbres et bambous

 

Et, clous du spectacle, les carpes koï, superbes poissons aux écailles multicolores, parfois arc-en-ciel. Celles-ci ne viennent pas seules, il faut les acheter dans les commerces spécialisés. On trouve aussi dans ces lieux la nourriture qui leur convient. Ces carpes sont affectueuses. Elles reconnaissent la main qui les nourrit. En présence des visiteurs, les granulés sont lancés en direction de ces bouches insatiables. Spectacle garanti.

 

Au fil des ans, la connaissance progressant, sont venues s’ajouter quantité de petites merveilles répondant aux doux noms de Arisaema, Hepatica, Podophyllum, Epimedium. Pour avoir une allure japonaise encore plus présente, sur les arbustes qui s’y prêtent le mieux, Martine pratique la sculpture végétale « Niwaki », c’est à dire la taille en nuage. Un grand classique au Japon.

 

Ce jardin est aussi un lieu de rencontres et d’activités avec différents intervenants : lecture de contes Haïku, exposition de peintures, atelier de dessin à l’encre, atelier d’art floral, cérémonie du thé.

 

Informations sur :  www.lesentierduchimonobambusa.fr

 

Visites sur rendez-vous :  du lundi au dimanche, téléphoner au 06 47 54 57 34,

5 euros par personne, gratuit moins de 12 ans.

97, rue Roger Salengro, 59260 Hellemmes.

 

Texte et photos de Georges Lévêque

 

 

 

 

 

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