Saintes la gallo-romaine

En Saintonge, la ville de Saintes offre une formidable balade dans la période gallo-romaine.

Focus sur certains bâtiments dans la ville qui regorge de trésors architecturaux.

Nombreux sont les vestiges disséminés tant dans l’ancien cœur de ville cerné par les remparts que plus haut sur les butées calcaires de la cité.

L’arc dit de Germanicus

L’arc dit de Germanicus

Au creux d’une boucle de la Charente, le peuple gaulois, les Santons, occupaient à priori la région au 3 ème siècle avant Jésus Christ ; donnant leur nom au territoire.

Sous le règne d ‘Auguste, les Romains aménagent une ville sur la rive gauche de la Charente qu’ils appellent Mediolarum. C’est l’aboutissement de la voie conçue par Agrippa au départ de Lyon (Lugdunum).

Symbole de la ville qui est omniprésent dans la communication (l’arc est un peu la Tour Eiffel de Saintes !), cet arc n’est pas un arc de triomphe au sens romain du terme où le chef de guerre triomphant passait sous l’arc pour entrer dans la cité avec ses prisonniers de guerre ; mais un axe routier avec 2 ouvertures. Construit sous Tibère vers 18-19, il aurait dû prendre ce nom là ; mais seul le nom de Germanicus, fils de Tibère, demeurait dans les inscriptions mise à mal par le temps ; ce qui fait que les Saintois l’ont baptisé arc de Germanicus.

Malmené par les siècles, on doit le sauvetage de l’arc de Germanicus à Prosper Mérimée qui le démonte en 1843 afin d’éviter qu’il ne s’effondre dans la Charente.

Entre la vue sur la Charente et celle de la cathédrale St Pierre entre les ouvertures ; le monument est superbe.

Les arènes

Situées en périphérie de la ville, celles-ci ont été construites entre 20 et 50 après Jésus Christ et avec les deux thermes elles sont aussi un témoignage des monumentales constructions de l’empire romain.

Elles pouvaient accueillir entre 12 et 15 000 personnes venues assister ici à des combats de gladiateurs ou à des chasses d’animaux (ours, sangliers).

Endommagées par la population qui y habitait jusqu’au XIX ème siècle, ayant servi de carrières de pierre pour la construction d’autres bâtiments ; ces arènes ont été fort dégradées. Néanmoins la vue d’ensemble avec la tour clocher de l’église St Eutrope est impressionnante et la protection à partir de 1870 fort heureuse.

Fermez les yeux et peut-être entendrez-vous les cris de la foule venue encourager, huer les héros du jour.

Bien plus loin, les aqueducs, les thermes représentaient l’art de vivre à cette époque gallo-romaine où les niches abritaient caldarium (pièce chaude et humide), tepidarium (salle tiède) et frigidarium (salle froide).

Les thermes St Saloine
(CRTNA)

Proche de l’arc trônent de nombreuses colonnes de pierre et des chapiteaux sont posés au sol, attendant la construction future d’un grand musée archéologique qui reprendra tout le passé et les vestiges gallo-romains.

Par cette porte entraient gladiateurs et animaux

Je n’ai pas visité l’actuel musée archéologique qui regorge, paraît-il, de sculptures romaines, de céramiques, de mosaïques et de vestiges architecturaux, témoins de l’urbanisme et de la vie des habitants il y a 2 000 ans.

www.saintes-tourisme.fr

Certains visuels fournis par l’office de tourisme de Saintes (crédit Artgrafik, Laval et Lacasta)

 

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