Prunier ou 100 années de caviar français
La maison Prunier fête ses 100 ans en réaffirmant sa production 100 % française.
Découverte d’une belle maison qui comblera vos papilles pour les fêtes de fin d’année.
Une histoire familiale
Emile et Simone Prunier
Certes la maison fête le centenaire du 1 er caviar français servi à la table du restaurant parisien ; mais l’aventure Prunier a démarré bien plus tôt quand Alfred Prunier ouvre un estaminet en 1872. Ex-gouvernante de la princesse russe Dolgoruki et du grand rabbin de Paris, Catherine, l’épouse d’Alfred, invite ses anciens employeurs dans le restaurant de son mari qui devient le lieu de prédilection de l’establishment parisien. Pour satisfaire l’élite russe de Paris, quoi servir si ce n’est du caviar !!
En 1920 pêcheurs à St Seurin d’Uzet
Alfred meurt à 49 ans laissant à son fils Emile une affaire prometteuse qui fructifie grâce à son ingéniosité. Et Prunier de posséder ses chalutiers, ses parcs à huîtres devenant ainsi un fournisseur attitré en poissons, caviar, huîtres pour de nombreuses tables privées, pour des restaurants tant en France qu’en Europe.
La 1 ère guerre mondiale stoppe brutalement les exportations de caviar russe et quand un ancien habitué du restaurant, Monsieur Blanc, explique à Emile Prunier que la Gironde est riche en esturgeons pêchés par quelques locaux, l’idée fait rapidement son chemin d’exploiter le fleuve et ses richesses.
Avec l’aide d’un ancien capitaine de cuirassiers blancs de la garde du tsar fin connaisseur de caviar, il se lance dans la production de caviar français.
Du caviar oui mais 100 % français
De Port Maubert à Rioms, quelques 9 stations d’élevage, de production sont construites pour se substituer à la production de caviar russe.
Un esturgeon dans un bassin de Gironde
Et Prunier de devenir une marque française de réputation mondiale avant l’ouverture d’un 2nd restaurant avenue Victor Hugo dans un style Art Déco. 2 établissements sur Paris, 4 élevages de poissons, des parcs à huîtres et des chalutiers, une importation de caviar de Russie : Prunier est synonyme de caviar de qualité supérieure et de fruits de mer raffinés.
Remplissage d’une boîte
Depuis 2018 et aujourd’hui encore et malgré quelques rebondissements et rachats (investissements de JF Bretelle et de P Bergé) ; la manufacture sous la houlette de Peter G. Rebeiz, président de Caviar House, produit un des meilleurs caviars dans le respect des traditions établies par Emile Prunier en 1920.
Sur cuillères les 5 caviars Prunier
Le suisse Peter G. Rebeiz a immédiatement compris le futur prometteur du caviar d’élevage ; puisqu’en 2008, pour stopper le pillage de la mer Caspienne et le marché corrompu, la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune de flore sauvage menacées d’extinction), l’importation de caviar de la mer Caspienne n’est plus autorisée pour les 183 pays signataires de la convention. Cette interdiction sonne le glas du caviar sauvage et favorise donc le développement du caviar d’élevage.
Pas un caviar mais des caviars
4 variétés et leurs boîtes
Pour les divers amateurs et connaisseurs, pas un seul caviar, mais plusieurs avec le Tradition, le Paris, le Saint-James, le Malossol, l’Héritage.
Crème fraîche et blinis pour la dégustation
Le ‘Tradition’ représente 45 à 60 % de la production totale de Prunier : goût noisette, noix et amande avec une certaine longueur en bouche.
Avec ses gros grains ambrés, le ‘Paris’ qui est très peu salé n’est que peu disponible car uniquement pêché au printemps et en automne.
Le ‘jambon-beurre’ de Prunier, c’est de la baguette garnie de caviar !
Le ‘Saint-James’ a été produit en 1932 pour l’inauguration du restaurant londonien. Du sel exceptionnel iranien, une maturation le rendant racé et iodé pour une grande longueur en bouche : ce caviar est hors norme et se dispute pour monter sur la plus haute marche du podium de la dégustation avec le ‘Malossol’, un caviar au gros grains noirs et aux arômes très puissants.
2% de la production Prunier est appelé ‘Héritage’, car c’est là un produit d’exception aux grains clairs, aux notes iodées subtiles et à la longueur en bouche très complexe.
De 60 à 2 500 € de 30 g à 250 g.
A défaut de caviars, d’autres produits de la mer tels que le saumon (le fameux Balik), les sardines, la poutargue, les plateaux d’huîtres ou le tartare de bar au caviar sont disponibles et livrables en Chronofresh sous 24/48 h.
La boîte en 1920
