Proche de Brive, en Corrèze, le réveil du château de Turenne

Près de Brive la Gaillarde, le château de Turenne se réveille. La journaliste Patricia M. Colmant a été visiter ces village et château corréziens en pleine renaissance.

Rançon de Pépin Le Bref en 767, vicomté en 863 et dernier bastion qui frappait monnaie et ne payait pas d’impôt à la couronne royale jusqu’en 1738, le château de Turenne a une jolie place dans l’histoire de France. Un atout qui a séduit Edouard de Broglie, corrézien par sa mère, Claude de Muzac, décoratrice renommée. Il en est devenu propriétaire l’an dernier à la suite de la rétractation d’un couple de Hollandais, le jour de la signature.  Un signe du destin…

Entre restauration du fortin planté au sommet d’un piton rocheux à 150 m et programme d’animation à la belle saison dans les jardins et dans les salles du château, les projets ne manquent pas. A l’image de son nouveau propriétaire, entrepreneur dans l’informatique, puis la restauration (son groupe Dans le noir ? propose des diners dans l’obscurité), il s’est spécialisé dans la RSE ( responsabilité sociétale des entreprises). Un homme de son temps qui n’oublie pas ses racines, d’où son attachement au patrimoine qu’il côtoyait pendant les vacances d’été chez ses grands-parents.

Turenne a été classé parmi les plus beaux villages de France

Cette ancienne forteresse émerge d’un petit bourg aux maisons crayeuses et aux toits d’ardoise de Travassac, la dernière ardoiserie de France, sise à quelques encablures de là. On s’immerge dans ce charmant patrimoine villageois dont notre pays a le secret, ruelles pentues et mal pavées, jardins de curé et en ce printemps glycines épanouies et enivrantes à chaque coin de rue.  De ces lieux qui attirent le touriste sans pour autant faire vivre cette ancienne citadelle où Anglais et Français, catholiques et protestants s’affrontèrent.

 

L’arrivée de cet héritier d’une lignée d’hommes entreprenants devrait réveiller, au moins l’été, cette petite endormie.

Expositions, diners sous les étoiles, concerts, promenade philosophique, il y a, au menu de monument historique de 1840, du culturel et de la bonne table qui sied tant à cette belle région si proche de Brive-la Gaillarde. L’objectif affiché est de redonner à ces pierres millénaires le lustre de sa grande époque, celle du maréchal de France Henri II de la Tour d’Auvergne et vicomte de Turenne tout en étant tourné vers les technologies du futur en harmonie avec la devise familiale des Broglie : « Pour l’avenir ». Cet été, les pièces de monnaies anciennes aux côtés des bitcoins et autres cryptomonnaies.

La programmation des Musicales de Turenne, tous les jeudis de juillet et août, est éclectique, les visites tous les jours sont soit guidées soit libres avec l’application. Le kiosque gourmand dont on peut déguster les spécialités régionales lové dans des niches taillées dans les ifs du jardin permet de profiter de la vue spectaculaire sur la plaine. Si les petites marches de pierre d’un escalier en colimaçon du XIII ème siècle ne vous rebutent pas, la vue circulaire en haut de la tour de César est magnifique. On domine à l’ouest le château de La Pérouse puis l’abîme de la Fage et son gouffre aux milliers de chauve-souris et à l’est, l’étonnant village de Collonge-la Rouge et le château de Castelnau. Une large vue bucolique sans l’ombre d’une silhouette d’éolienne…

Les jardins vus de haut

Patricia-M. Colmant

www.chateaudeturenne.com

S’y rendre : outre le vélo et la voiture, il y a une gare SNCF à 3 km. Navette entre le bas du village et le haut, accessible aux seuls habitants faute de parking.

Dormir : l’auberge de Cartassac, 05 65 32 64 10, à 2km, ouvert de fin avril à l’automne, chambre double à partir de 99 €

Se restaurer : Les Capucins, 05 55 24 43 11, place de la halle, dans le village, compter 25 € par repas.

toute info sur www.brive-tourisme.com

 

Certains visuels fournis par l’office de tourisme de Brive, prise de photos par drone, par D.Courtice, G. Rohart

 

 

 

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