Le restaurant Auguste
Gaël Orieux : 20 ans de restauration en son Auguste fort justement étoilé.
Belle prouesse : en 2024, Gaël Orieux s’offre deux anniversaires : celui des 20 ans de son établissement et des 15 ans de son étoile. Autant vous dire que je vous conseille d’aller réserver au plus vite dans cet établissement proche du musée Rodin (7ème) qui s’est offert une nouvelle décoration via le cabinet d’architectes Polyèdre. Pour cette seconde dizaine à célébrer, il fallait s’offrir un relooking de bon aloi.
L’atmosphère est volontairement sombre et sobre pour laisser la place à l’assiette dont les couleurs contrasteront avec les noirs et blancs. Face à ces yin et yang, les chaises turquoise se détachent parfaitement sur le mur blanc creusé en forme de vagues.
Normal que Gaël Orieux ait conçu une atmosphère de bleu de la mer et de blanc de son ressac : ce chef est un passionné de plongée sous-marine, un amoureux de la mer, un défenseur de la pêche durable, un combattant des produits plus sains des océans. Alors bien sûr vous trouverez sur sa carte des poissons même s’il ne néglige pas pour autant les viandes. Parfois Orieux à bonne école par ses classes réalisées chez Paul Bocuse, Lucas Carton (époque du chef-propriétaire, Alain Senderens alors 3 fois étoilé), Taillevent, le George V du temps de Philippe Legendre, puis Le Meurice, (époque Yannick Alléno). Grâce à tous ces grands noms de chefs, il apprend la finesse des dressages, la difficulté des associations tout en apportant, au fur et à mesure des années, sa note personnelle, en sublimant parfois le goût iodé du poisson par une touche ‘viande’.
Alors qu’en est-il des assiettes ? J’ai démarré côté mer avec des beaux produits français de la mer : déclinaison d’asperges vertes et blanches mêlées à des grenouilles et de l’anguille fumée (48 €) ; ne voulant pas me lancer sur l’originalité d’huîtres aux poires et raifort. Nageant dans une espuma de riz iodé et avocat, des langoustines rôties se ‘disputaient’ avec de belles ravioles au parmesan (54 €). De même le turbot, petits pois et tourteau, morilles et condiment était délicieux (52 €).
Belle prestation aussi autour de la caille accompagnée de courts tronçons de poireaux et pommes de terre relevés par du cédrat sur un jus de poulpe et sarrasin. J’avais sélectionné cette petite volaille, n’aimant pas les abats et alors que mon invité avait choisi le ris de veau croustillant aux cacahuètes, morilles, abricots secs et vin du Jura (58 €). Il m’a assuré qu’il était sublime.
Pour finir en douceur et même si la saison est plus aux fruits rouges, j’ai craqué pour le soufflé au chocolat pur Caraïbes à l’équilibre parfait (18 €). Pour les adeptes d’un chocolat peu fort, une quenelle de glace au miel de Paris vient adoucir la puissance cacaotée. Comme dit une certaine publicité ‘un peu de douceur dans ce monde de brutes’ !!
Afin de ne pas trop alourdir l’addition, optez pour du vin blanc sur le Rully cuvée « Sans Nom » 2021 de Michel Sarrazin à 22 € le verre et 72 € la bouteille ; pour du rouge pour le Pinot Noir du domaine Marquis d’Angerville 2020 à 95 € la bouteille (léger il conviendra bien aux poissons) ou pour le Domaine de la Bouïssière en Rhône méridionale un Gigondas 2012 à 85 € la bouteille.
Auguste
54 rue de Bourgogne
75 007 Paris
01 45 51 61 09
Menu du déjeuner à 3 plats à 45 €
Menu instant Michelin avec amuse-bouche-entrée-poisson-viande-dessert à 96 €
Menu Découverte avec 2 entrées, poisson, viande, fromage, dessert à 120 €
Fermé samedi et dimanche