Le Grand Hôtel de Saint Jean de Luz pour découvrir les artisans d’art basque
Posé sur la baie de Saint Jean de Luz, le Grand Hôtel est depuis plus de 100 ans un élément architectural et patrimonial de cette partie de la côte basque fermée par les trois digues et le fort de Socoa.
Un style Art Déco
Ce jeune centenaire a rouvert il y a un an après 8 mois de rénovation sous la patte du décorateur Patrick Ribes qui s’est inspiré du créateur de l’hôtel en 1909 Emile Jacques Ruhlmann. Le style et le charme Art Déco sont toujours bien présents mais les matières se veulent plus légères et sensuelles (stucco, galuchat), la lumière naturelle sublimée par quelques touches or et argent.
Parmi les 52 chambres de l’établissement les plus belles s’ouvrent sur l’océan ; mais vous pouvez aussi préférer la vue sur la Rhune, la vieille ville ou la chapelle Sainte Barbe ; c’est dire si l’hôtel est donc bien placé.
Un spa luxueux
Dans les caves voûtées, dans une pénombre proche des thermes romains avec des colonnes de marbre tombant dans un bassin intérieur ; le luxueux spa avec accès direct sur la plage propose des soins de la marque Valmont pour une détente et un bien – être globaux.
Une étape idéale pour se balader dans l’arrière-pays
Pendant plus d’une semaine, je suis partie sillonner la région à la recherche des artisans d’art ( les espadrilles de Don Quichosse à Osses et Mauléon, la fabrication et la réparation de chistera et de pelote à Bidart, les makhilas Ainciart Bergara à Larresore, les mouchous et kanougas de Pariès, les pots et jarres émaillés de Goicoechea, les toiles basques et le linge Lartigue 1910 à Ascain…. ). Après les routes très tortueuses de l’arrière-pays, se poser à la terrasse du Grand Hôtel face à la mer offre un repos bien mérité. Et prendre un repas dehors allie cuisine et vue à l’infini. Le dîner et par la même occasion le coucher de soleil sur la baie étant complets, j’ai réservé à L’Océan à déjeuner et bien m’a pris de tester la bonne cuisine de Christophe Grosjean qui sans être prétentieuse et sophistiquée le midi (l’hôtel est un 5 étoiles) n’en est pas moins ultra fraîche et légère.
L’Océan, table sur l’infini
Ma gourmandise ne m’a pas fait choisir le menu détox trop connoté minceur à mon goût ; mais une entrée à base de truite fumée de Banka à peine relevée de purée d’avocat et de citron. C’est un poisson pêché et fumé dans l’arrière-pays : bon équilibre du sel et du fumé sans outrance. Mon compagnon de route avait opté pour les chipirons snackés et leur émulsion au gingembre : grillés à souhait et donc juste assaisonnés.
Parfaitement cuit, car tendre et saisi sans être rose, le merlu et son caviar d’aubergines au cumin étaient mon plat principal ; alors que s’étalait sur l’assiette voisine un beau faux filet de Black Angus et ses pommes grenailles.
Mille feuille à la fraise et pina colada revisitée avec un espuma d’ananas et un granité à la noix de coco étaient les deux desserts très esthétiques qui ont clôturé le repas qu’accompagnait un verre de VDP des Pyrénées Atlantiques, le Domaine de Cabidos 2008, Comte Philippe de Nazelle, du 100 % Petit Manseng à 10 € le verre.
Je reviendrai un jour ou l’autre tester la cuisine le soir car elle est, dixit le serveur, plus gastronomique ; mais celle-ci a déjà ravi mes papilles pour ce menu à 3 plats facturé 45 €.
Le Grand Hôtel
43 Bld Thiers
64 500 Saint Jean de Luz
Tél 05 59 26 35 36
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