L’Attilio

L’Attilio est une fort belle adresse qui va vite être plébiscitée par les guides.

A Paris, il faisait un temps sinistre (froid, pluvieux) lors de ma venue dans ce restaurant ; autant dire que d’ores et déjà la décoration ensoleillée des lieux met du baume au cœur.

Entre murs mordorés, meubles blonds et plafonds en tubes blancs crème, le style est recherché dans un design simple et raffiné.

A noter que la disposition de l’établissement n’est pas facile pour le service (accueil et rayon épicerie au rez-de- chaussée, cuisine bistrotière au 1 er étage et gastronomique au 2nd étage) mais fort agréable pour la clientèle qui se sent dans « cocoonée » dans des espaces réconfortants.

Un oeuf caché par son nid ??

Même au 1 er étage, on peut tester la cuisine d’Attilio Marrazzo, un ancien du Four Seasons de Milan, un chef ayant travaillé au George V à l’époque d’Eric Briffard après avoir été l’élève de Joël Robuchon.

Sans pour autant craquer pour toutes les propositions d’exception du chef (spaghetti, pizza au caviar, paleron et / ou tomahawk de bœuf Wagyu, ect…), j’ai voulu m’offrir un repas hors menu habituel (les incontournables 2 ou 3 plats du déjeuner).

Amuse-bouche avec un fondant tortellinli fourré de pintade et rafraîchi par un bouillon de volaille aux herbes (si choisi comme antipasti, comptez 38 € pour plusieurs raviolis).

Le tortellini en amuse-bouche

L’entrée était d’une légèreté surprenante : un œuf mollet posé sur un nid de vermicelles lui-même posé sur un crémeux d’épinards Les vermicelles sont réalisées avec du panko (mélange de lait-œufs roulé dans la chapelure, puis frit). Selon votre portefeuille, une cuillère de caviar termine la présentation ! Au final, un plat d’une légèreté fabuleuse, un croustillant très doux qui contraste avec la mollesse de l’œuf. Sans caviar le couronnant, le plat sur une poêlée de champignons est facturé 14 € : un choix judicieux et plus énergétique que le très frais et léger ceviche de daurade aux agrumes (22 €).

Pour suivre j’ai pris un beau bar de ligne, ses légumes (brocolis et jeunes artichauts violets) et l’excellente purée de pommes de terre apprise avec le maître ‘ès purée’ Joël Robuchon. Filante, grasse, goûteuse ; elle fond dans la bouche comme du beurre et sublimait le poisson qui aurait mérité d’être préparé avec plus de condiments et d’herbes (39 €).

Le ris de veau aux morilles

La table voisine semblait se régaler d’un ris de veau recouvert d’une belle lamelle de truffe et servi avec jus et de belles morilles ! Après demande d’infos, les convives semblaient comblés par leur association vin plat.

Ils avaient choisi un verre de vin rouge de Bordeaux, un St Emilion Grand Cru, le Château Haut Sarpe 2018, qui, parait-il, accompagnait parfaitement ce plat.

N’aimant pas les abats, je n’ai pas regretté mon poisson et ai poursuivi par le sucré. Pas d’erreur sur mon choix : un excellent soufflé aux noisettes. Il n’était pas coulant mais révélait en son cœur une crème aux noisettes. Régressif à souhait mais tellement bon que j’ai bien regretté de l’avoir partagé avec mon compagnon : j’en aurai volontiers englouti un entier à moi toute seule (25 €) !!!!

On craque littéralement pour le soufflé crème de noisettes

En deux mots, une fort belle adresse à découvrir rapidement avant qu’elle ne soit ultra connue ; d’autant que le chef Attilio va ajouter à sa carte des vins des crus italiens moins onéreux que les belles bouteilles déjà proposées lesquelles font grimper allègrement l’addition. On va parler les prochains mois de cet Attilio !

Et voici le bar ….

L’Attilio

184 rue du Faubourg St Honoré

75 008 Paris

01 59 30 10 72

Du lundi au samedi

12 h – 14 h

19 h – 23 h

Menu en 5 services à 149 €, en 7 services à 189 € et 9 plats à 219 €

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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