La merveilleuse Vigée Le Brun
Le raffinement et l’élégance au féminin du XVIII ème siècle vus par une femme.
Si vous êtes férus de peinture du XVIII ème siècle, cette rétrospective est majeure dans la mesure où c’est la 1 ère consacrée à tout l’œuvre du peintre (d’où sa présentation à New York puis Ottawa en 2016) et où l’art du portrait atteint ici des paroxysmes de finesse et de beauté.
Il est impossible de rester indifférent à tant de splendeurs : beauté des visages, tendresse des regards des mères vers leurs enfants, choix des couleurs, splendeur des drapés des robes et des ornements de coiffure.
« Je n’ai eu bonheur qu’en peinture »
Les salles suivent la biographie d’Elisabeth Louise Vigée Le Brun (1755 – 1842), première femme à être devenue illustre dans ce domaine artistique. De la peinture de ses proches aux pastels, à la reconnaissance comme peintre de toute l’aristocratie française, à la consécration comme peintre officiel de Marie Antoinette, de l’immigration liée à la révolution en Italie, Autriche et Russie, du retour en France pour peindre la bonne société du Consulat et de l’Empire ; les portraits sont innombrables tous plus touchants les uns que les autres avec une très nette prédilection pour les tableaux représentant des femmes.
Féministe avant l’heure
En 1783, Mademoiselle Vigée épouse Le Brun est reçue à l’Académie royale de peinture et de sculpture ; alors qu’à cette époque là la femme n’avait pas d’autre statut social que celui de son époux. Elle y est reçue avec une autre jeune femme, Adélaïde Labille-Guiard ; entrainant par là même une réelle concurrence et des critiques partisanes entre les deux artistes. De cette émulation est née chez les deux femmes une réelle volonté de promouvoir la peinture au féminin ; permettant ainsi à d’autres femmes de faire carrière dans la peinture.
Une ‘self made woman’ est ainsi née avant l’heure, puisqu’elle s’est créée de toutes pièces une identité professionnelle, artistique et sociale.
L’amour maternel avant tout
Simone de Beauvoir dans un essai philosophique avait jeté l’anathème sur Vigée Le Brun l’incluant parmi les « femmes narcissiques ne se lassant pas de fixer sur la toile sa souriante maternité ». Quelle bêtise et ignorance de dire çà ! Tout au contraire l’art de Mme Vigée Le Brun est d’être un chantre de l’amour maternel et de peindre ce qui est le plus profond et intime dans le cœur d’une femme. Aux côtés de ces instants volés de bonheur maternel, on peut voir aussi la manière dont l’artiste suit l’évolution de son époque, à savoir l’éducation naturelle de L’Emile de Jean Jacques Rousseau qui accordait une place très importante aux liens unissant une mère et ses enfants.
Installation olfactive inédite dans une exposition
En 2014, le parfumeur Francis Kurkdjian lance « à la rose », une ode à la féminité dont l’inspiration a été directement puisée dans le portrait iconique de la reine Marie Antoinette tenant des roses à la main. Tout naturellement les Musées Nationaux rendent hommage à ce nez qui, outre une signalétique extérieure proche de la galerie des glaces de Versailles, a dissimulé à l’entrée de l’exposition une installation olfactive diffusant aux visiteurs des effluves de sa fragrance.
Grand Palais
Du 23 septembre 2015 au 11 janvier 2016
Tous les jours de 10 à 20 h sauf le mardi
www.grandpalais.fr ou 01 44 13 17 17
Visuels fournis par la réunion des Musées Nationaux – Grand Palais
Lekouglof en honneur à Marie – Antoinette
Il paraît que Marie Antoinette aurait introduit en France la poudre à lever pour les pâtisseries !!! En tous cas elle n’aurait pas renié les divins petits kouglofs à son effigie de Vanessa Dawe, une pâtissière de l’école hôtelière de Lausanne passée chez AS Pic. Dans une mini boîte avec portrait de la reine, les bouchées sont au chocolat, aux agrumes, à la pistache-griottes, au yuzu-noisettes pour la collection permanente. A Noël et l’été deux saveurs supplémentaires en édition éphémère viennent s’ajouter.
2 € dans sa petite boîte individuelle ou moins cher en sachet transparent ; www.lekouglof.fr