La Bonne Franquette

La Bonne Franquette est un restaurant où convivialité et Beaujolais règnent en maîtres absolus.

La sortie du Beaujolais nouveau est toujours une fête ; car celui-ci demeure un vin de convivialité, un vin qui se boit le plus souvent jeune et ‘pour la soif’ comme disent les vignerons. Il y a quelques décennies, les Beaujolais nouveaux étaient souvent médiocres ; mais suite à l’important travail des professionnels le Beaujolais est monté en gamme et il dévoile quelques belles cuvées aujourd’hui. Sa sortie le 17 novembre a été l’occasion pour moi d’aller tester La Bonne Franquette, une adresse iconique de Montmartre depuis des décennies et des décennies.

Une des salles du restaurant

En effet, non loin de la basilique du Sacré Cœur, la bonne franquette est un lieu qui a attiré les artistes dès le XIX ème siècle ; puis les peintres impressionnistes (Pissaro, Degas, Cézanne, Renoir, Gauguin, Van Gogh, Toulouse Lautrec) ; les stars du début du siècle dernier (Piaf, Aznavour) qui venaient s’y attabler, pousser la chansonnette, boire en s’amusant.

Dans l’escalier qui monte une partie des ‘diplômes ‘ du patron

Les plus grandes heures de gloire de La Bonne Franquette datent de l’année 1886 quand Van Gogh qui habitait au 54 rue Lepic avec son frère Théo peignit ‘la Guinguette’ aujourd’hui conservée à Orsay. En 1946 lors d’un concert, Edith Piaf repère le jeune Charles Aznavour : les deux chanteurs depuis cette date ne se quittèrent plus et Aznavour habitera à compter de 1949 l’immeuble de La Bonne Franquette pendant plusieurs années avec son épouse.

Le climat y est toujours le même et la consigne est inscrite sur les murs : manger, boire, chanter, rire. Autant dire que ce restaurant admirablement tenu par une famille alsacienne respire la joie de vivre surtout quand il s’agit de s’attabler autour d’un godet. Le propriétaire est un fin sommelier affublé de nombreuses décorations, primé par des diplômes qui s’affichent dans l’escalier qui monte au 1 er étage. Alors en vin Patrick Fracheboud s’y connaît et a sélectionné « ses » Beaujolais, les maisons et domaines de Emmanuel Fellot, d’Henry Girin, de Jean Michel Dupré, de Maxence Besson, d’Anthony Pérol. Et autour de la bouteille on ne plaisante plus !!

Quelques Beaujolais

Pour célébrer le Beaujolais nouveau, la maison qui flirte toute l’année avec une cuisine bourgeoise de terroir propose un menu spécifique Beaujolais nouveau avec des accords mets / vins. Place à un assortiment de charcuteries ou à une salade de lentilles et échalotes suivis d’un saucisson pistaché ou d’un fondant de bœuf au Beaujolais si tendre que le couteau n’est pas nécessaire. Le repas se termine sur un dessert oublié des cuisiniers, une poire pochée au vin de Beaujolais bien sûr. A 30 € le menu c’est une aubaine et si vous voulez assortir avec des vins adéquats le ‘patron’ vous sortira un Beaujolais blanc, un nouveau et un ‘méthode traditionnelle ‘ou crémant pour 18 € de plus. Pour ma part j’ai testé les cuvées d’A. Pérol à Chatillon et de JM Dupré à Les Ardillats pour ses vieilles vignes de 1911 : des vins sur le fruit et la fraîcheur très agréables à déguster.

Fondant de boeuf à déguster à la fourchette tellement il est tendre

18 rue St Rustique-angle 2 rue des saules

75 018 Paris

01 42 52 02 42

Ouvert tous les jours

labonnefranquette.com

Un beaujolais pétillant comme un air de Crémant

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