Jeux Olympiques et Art

Les Jeux Olympiques parisiens ont suscité un engouement sans précédent pour des expositions liées conjointement aux sports et à l’art. Focus sur quelques-unes d’entre elles.

A Marmottan, au Musée de la Chasse et de la Nature, au Palais de la Porte Dorée, à l’Institut Culturel Italien.

Vive le sport pourrait-on dire dans de nombreux musées de l’hexagone et en Suisse à Lausanne, patrie du musée olympique.

A Marmottan, le musée Monet du 16 ème arrondissement, la thématique ‘sport’ est plus que compatible avec ce peintre et ses amis impressionnistes férus des nouvelles pratiques sportives. Et Marmottan de vouloir expliquer, décrire les sportifs de haut niveau comme des artistes à part entière.

 Monet, Degas, Caillebotte, Toulouse-Lautrec, Maillol et Rodin et d’autres peut-être moins connus tels que Bellows, Lhote, Delaunay, Metzinger ou Gromaire… Près d’une centaine de tableaux provenant de collections privées et publiques sont exposés dans ce beau musée.

Les oeuvres qui mettent en évidence l’intelligence du geste sportif, nous permettent aussi de découvrir deux mondes qui se côtoient sur le terrain et s’opposent dans la vie.
La bourgeoisie a choisi ses sports : l’équitation, la voile et l’escrime…
Les prolos, les leurs : la boxe, la lutte et le ballon ! Là aussi quelque chose se dit et Marmottan propose une exposition sur le sport et surtout sa démocratisation. vus par les peintres, affichistes et photographes de la fin du XIXe et du début du XXe siècles.

« En jeu ! Les artistes et le sport 1870-1930 » présente, jusqu’au 1er septembre, plus de 160 tableaux, sculptures, gravures, affiches, dessins et photographies provenant de collections privées et publiques d’Europe et des États-Unis (Peggy Guggenheim de Venise, Yale University Art Gallery de New Haven, Philadelphia Museum of Art). Ces œuvres mettent en lumière le fait que le sport soit devenu populaire

Dans le cadre des Jeux olympiques à Paris, le Musée de la Chasse et de la Nature invite le collectif suisse Plonk & Replonk-Bébert à un « parasitage » de ses collections autour du thème du sport. Fidèle à son pas de côté, le musée a souhaité insuffler à la programmation des Olympiades Culturelles une dose d’humour et de poésie surréaliste. Dans la cour du musée, c’est un tout nouveau terrain de sport qui prend forme. Une vaste installation métamorphose cet espace en un podium sportif revisité, invitant les spectateurs à questionner la notion de victoire. Le premier est-il véritablement le seul à mériter sa place en haut du podium ? Et que dire du quatrième, la consécration à venir ou un selfie en attente ? Ne mériterait-il pas lui aussi une part du triomphe ?

L’invitation adressée à Plonk & Replonk- Bébert se poursuit dans les salles du musée où une vingtaine d’œuvres vont « parasiter » les collections permanentes. Dans ce grand cabinet de curiosités, ces créations, imprégnées d’humour et de fantaisie font friser l’œil : le col vert de Chardin devient, grâce au photomontage, un canard patineur sur glace, tandis que le duo imagine une suite au grand tableau baroque Méléagre tuant le sanglier de Calydon, révélant ainsi le « off » de cette scène de chasse mythologique. De nouvelles singularités sportives sont également inventées : saut de haies canins en technique de Fosbury ou coq sportif couvant sa graine de champion !

Avec « 1, 2… 4 Podium ! », Plonk & Replonk-Bébert font du rire une nouvelle discipline olympique !

Au Palais de la Porte Dorée, l’exposition se nomme Olympisme, une histoire du monde, retrace l’Aventure des 1 ers jeux olypiques d’Athènes en 1896 aux paralympiques de Paris 2024.

En quelques 600 œuvres, tableaux, photos, films, archives ; voilà 130 années d’évolutions géopolitiques, politiques, sociales et culturelles depuis la création des Jeux Olympiques modernes à travers les exploits des plus grands champions et championnes olympiques. Seules certaines olympiades, celles de 1916, 1940 et 1944 ne font pas dialoguer l’Art ayant été annulés, guerre oblige.

Cette histoire globale est traversée par des conflits internationaux majeurs et des combats multiples. Parmi eux : les luttes en faveur de l’égalité, contre le racisme et les discriminations, pour l’ouverture progressive des Jeux à toutes les Nations et peuples du monde en passant par l’inclusion, la parité et le droit des femmes ou encore la revendication des droits civiques et la lutte contre l’apartheid tout comme les défis écologiques.

 

 

 

De son côté, l’Institut Culturel Italien dans l’hôtel Galliffet présente ‘Passions Olympiques’ un cycle de plus de 50 évènements autour de l’art, de l’architecture, du cinéma, de la danse, du théâtre, des sciences humaines de l’histoire.

Pendant 5 mois et jusqu’au 11 septembre, ces manifestations pluri-disciplinaires seront des vecteurs de réflexion sur la relation entre les divers domaines artistiques, les disciplines sportives et le corps.

Expositions artistiques, projection de films, spectacles de danse, concerts, lectures …. Autant de divertissements ouverts à tous et gratuits qui mettront en valeur le sport et l’Art.

En ouverture le visuel de F . Gueldry, match annuel entre la societe nautique de la marne et le rowing club