Giverny : Claude Monet et son musée intime

La parution de l’ouvrage « Le Musée intime de Monet à Giverny » écrit par Sylvie Patin apporte une nouvelle pierre à l’étude de l’œuvre et la vie de l’un des fondateurs de l’impressionnisme. C’est aussi l’occasion de retourner visiter ce domaine situé dans l’Eure.

 

« Je suis dans le ravissement, Giverny est un pays splendide pour moi. » (Correspondance de Claude Monet, 1883)

En mai les tulipes et autres bulbes sont rois

En mai les tulipes et autres bulbes sont rois

 

Giverny, c’est un jardin et des nymphéas, mais aussi une maison, refuge et lieu de travail privilégié, que Claude Monet habita de 1883 jusqu’à sa mort en 1926. Né à Paris, le peintre n’aimait pas la capitale et résida successivement à Argenteuil, Vétheuil, Poissy et enfin Giverny.

L’intérieur reconstitué de sa dernière demeure permet de s’immerger dans la vie quotidienne de l’artiste, qui s’était entouré de ses tableaux favoris. Le visiteur ne verra toutefois que des reproductions, les originaux étant exposés notamment au musée Marmottan-Monet. Les murs du salon et de la salle à manger sont ornés d’estampes japonaises, dont Claude Monet était un collectionneur avisé.

La cuisine et sa faïence de Rouen

La cuisine et sa faïence de Rouen

 

Dans le salon-atelier, Monet avait installé des œuvres personnelles, tableaux aimés et conservés longtemps. Accrochées jusqu’au plafond selon l’accrochage original, elles donnent à voir les sujets qui lui tenaient le plus à cœur : sa famille, les fleurs et les jardins, la campagne et la Seine, la mer et les ports. On est ému devant les portraits de sa première épouse, Camille, disparue prématurément à l’âge de 32 ans, qui apparaît ici dans un paysage hivernal à travers une fenêtre (Femme à la capeline rouge : Camille Monet, 1873), là, sur son lit mortuaire. Les fleurs et les jardins sont une source permanente d’inspiration (Le Jardin de Monet à Vétheuil, 1883, Champ d’iris jaunes à Giverny, 1887, Clématites blanches, 1887).

Ultra classique : le salon-atelier

Ultra classique : le salon-atelier

 

« Je vous assure qu’il m’est agréable, quand je me couche, de voir ces beaux tableaux de tous nos bons amis ! » (Claude Monet)

Dans la chambre du premier étage et le cabinet de toilette attenant, Claude Monet avait accroché quelques-unes des œuvres de ses amis, pour sa contemplation personnelle : Renoir, Boudin, Jongkind, Manet, Berthe Morisot, Caillebotte, Degas, Cézanne, Signac.

Le clos normand et la maison au fond

Le clos normand et la maison au fond

 

Comme l’écrit Sylvie Patin, « Cette collection exprime la fidélité de Monet en amitié, en particulier envers ses amis de jeunesse qu’il eut le chagrin de voir tous mourir avant lui […] »

 Vue sur le pont japonais

Vue sur le pont japonais

 

Les fenêtres de la chambre donnent sur le clos normand, création à part entière de Claude Monet au même titre que le jardin d’eau japonisant, qui inspirera le cycle monumental des Nymphéas, l’œuvre ultime.

Fondation Claude Monet

84 rue Claude Monet

27 620 Giverny

Plus d’infos : http://fondation-monet.com/giverny/

Le jardin d'eau et ses barques

Le jardin d’eau et ses barques

Texte et photos : Sandrine D.

Les citations proviennent de l’ouvrage « Le Musée intime de Monet à Giverny » de Sylvie Patin paru aux éditions Claude Monet Giverny

 

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