Fêtes galantes au siècle des Lumières
Au musée Jacquemart-André, une superbe exposition pour les amateurs de peintures du XVIIème siècle autour des fêtes galantes de Watteau à Fragonard.
Le musée Jacquemart-André, ce bel hôtel particulier rempli de tapisseries, de boiseries et de tableaux XVIII ème, était l’écrin tout trouvé pour accueillir ces toiles, elles aussi le reflet de la somptueuse époque des Lumières.
Watteau, le précurseur des fêtes galantes
Avec les œuvres de Watteau, le plus influent des peintres du XVIII ème siècle, place à des toiles légendaires, celles où apparaît son intérêt pour le théâtre avec Pierrot. Mais ce brillant dessinateur et coloriste est aussi celui qui redécouvre la tradition de la pastorale qui avait été développée par les peintres vénitiens et flamands des XVI et XVII ème s.
Lancret et Pater, des suiveurs et l’épanouissement du genre
Watteau ne dirigeant pas d’atelier n’a pas eu d’élève ; mais nombreux sont les peintres qui copient ses œuvres ou s’en inspirent. Certains comme Pater s’approprient avec plus de créativité les idées de Watteau et les transcendent. Pater exploite le potentiel érotique des scènes d’extérieur en y introduisant des figures de baigneuses ; là où Lancret demeure dans le raffinement de quelques pas de menuet dansés en forêt devant galante compagnie.
Boucher et Fragonard, les derniers maîtres des fêtes et le raffinement poussé à son paroxysme
La réalité contemporaine avec ces deux artistes là n’est plus, elle devient nettement plus fantaisiste avec des bergers, des bergères, des visages masculins et féminins tous plus sensuels les uns que les autres, installés dans des paysages champêtres pittoresques. Chapeaux et paniers croulent sous les bouquets de fleurs, chiens et moutons sont attachés au pied de leurs maîtres par des rubans de soie fleurs et une nonchalance amoureuse plane entre robes de taffetas et pourpoints brodés.
La recherche esthétique atteint son paroxysme avec Fragonard et ses toiles aux dimensions de plus en plus grandes. Une statuaire, des colonnes à l’antique laissent présager l’évolution propre à certains peintres au XIX ème siècle.
Musée Jacquemart-André
158 Bd Haussmann 75008 Paris
ouvert tous les jours de 10 à 18 h