Du chat de Geluck aux soufflés d’Excoffier

Visite parisienne au musée Maillol de l’exposition sur Philippe Geluck et son chat ; puis déjeuner aux soufflés d’Excoffier.

C’est un comble : il a fallu que, de Bruxelles où j’étais ces derniers jours, je fasse un aller et retour à Paris pour voir l’exposition du plus belge des dessinateurs belges : Philippe Geluck sur son chat !

Venu en personne comme commissaire de l’exposition, le personnage est aussi truculent que ses dessins. Du dialogue simple et convivial avec nous autres journalistes il ressort un sentiment de douceur, de rondeur, de bienveillance de l’homme, à l’image de son chat d’ailleurs, même s’il ne s’e fixe aucun interdit, hormis la représentation du Prophète, tant pour ses dessins sociétaux, moraux, philosophiques, politiques ou spirituels.

 

Dès le départ Geluck nous apprend que c’est son ‘Papa qui lui a mis des pinceaux aux doigts à lui et son frère dans les années 50-60 et que ses idoles de jeunesse n’étaient pas les chanteurs de yéyé mais les dessinateurs humoristes.

Après quelques dessins en noir, un premier chat fait son apparition en 1976 avant d’être officiellement offert au grand public via le journal Le Soir en 1983. La renommée du dessinateur qui est en même temps comédien et chroniqueur radio le pousse à donner des couleurs à son chat. Le chat devient une star à part entière en Belgique et partout dans le monde.

Néanmoins et Geluck l’affirme « il n’y a pas que le chat dans ma vie » ; d’où de nombreuses œuvres liées à des évènements politico-sociologiques.

Le visiteur ronronnera de plaisir avec les liens noués par Geluck avec certains artistes (Vermeer, Banksy, Picasso, Calder, Mondrian, Botero, Roy Lichtenstein, Vasarely, ect…) dont il plagie l’œuvre majeure en y ajoutant l’humour de son chat.

Maillol étant un musée de la sculpture, les statues de bronze exposées sur les Champs-Elysées en 2022, puis à Caen, Bordeaux, Monaco, Lyon, ect… soulignent elles aussi les gags, les plaisanteries et farces de Geluck sur notre vie quotidienne.

Trève de miaulements gratifiants, il fallait quand même nourrir la bête !! Alors traînant dans le quartier j’ai découvert un petit restaurant où le soufflé est roi et bien m’a pris d’y aller déjeuner. La formule à 25 € pou 2 soufflés, un au potimarron et un autre vanille sauce chocolat, rassasie les mammifères de tout poil ! Délicieux et à la carte, d’autres soufflés existent : au fromage bien sûr, à la volaille, au foie gras et artichaut, au Grand Marnier, aux noisettes.

La carte est courte mais on a envie de tous les goûter.

 

 

Musée Maillol

59-61 rue de Grenelle

75 007 Paris

Jusqu’au 31 janvier 2026

Les Soufflés d’Excoffier

15 rue de Babylone

75 007 Paris

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