Cléo

Un restaurant confidentiel au sein du luxueux hôtel Le Narcisse Blanc dans le 7 ème arrondissement.

Je suis sûre que vous n’avez jamais repéré cette adresse : l’hôtel Le Narcisse Blanc, boulevard de la Tour Maubourg tout près du célèbre «caviariste » Petrossian.

En effet, c’est typiquement ce genre d’adresses qu’on cultive ; car elle cumule le luxe et la qualité d’un certain savoir-vivre sans une once d’esbrouffe. Le Narcisse Blanc est une adresse discrète, secrète où derrière une façade d’architecture haussmannienne se cachent les espaces lumineux et totalement remaniés d’un hôtel 5 étoiles.

Le salmon en entrée

Entre Tour Eiffel et Invalides, le coin est prestigieux, mais fort éloigné d’un palace people. Le bon ton et le classicisme de salons mariant le noir et le blanc, la pierre de Paris et le marbre sont de rigueur dans l’entrée, le boudoir proche de la salle à manger et les salons du rez-de-chaussée. De leur côté, les chambres flirtent plus avec l’Art Nouveau ; en s’inspirant d’une muse parisienne, l’élégante Cléo de Mérode, une danseuse et icône photographique du XX ème siècle immortalisée par Nadar, Degas, Proust.

C’est en pensant à elle que le restaurant appris ce nom de Cléo. Confidentielle cette enclave gourmande au sein de l’hôtel dispose d’une vingtaine de couverts seulement et est invisible de la rue, respectant ainsi l’envie de tranquillité pour un déjeuner professionnel ou pour un dîner en tête à tête d’amoureux.

Bruno Aubin le chef

Tons crème et nuances poudrées pour quelques tables qui s’ouvrent en hiver sur un chalet en bois et une cour-jardin intérieure, permettant si le temps est favorable de se détendre en extérieur avec un cocktail.

Pour combler votre faim, un jeune chef est aux commandes : Bruno Aubin qui a travaillé dans le Bordelais aux côtés de Philippe Etchebest, puis au Bristol avec Eric Frechon.

La carte est courte désirant privilégier la saisonnalité en quelques produits classiques ‘un poil’ revisités mais sans excès et fioritures.

Canard, tatin de navets et clémentines snackées

Automne oblige, j’ai choisi le velouté de butternut pour son goût noisette. Il était agrémenté d’une crème truffée, de châtaignes râpées et d’un croustillant au parmesan ; histoire d’apporter croquant et mâche en bouche (14 €).

Mon voisin avait sélectionné un filet de saumon juste snacké, puis assaisonné de citronnelle, de gingembre, de fenouil et de mangue qui se dégustait froid bien sûr (18 €).

J’aurais dû prendre en plat le canard rôti et sa tatin de navet, clémentines revenues et caramélisées à la poêle ; car j’ai appris que c’était un des plats ‘signature’ du chef (36 €). Hésitant entre le cabillaud (trop souvent proposé dans les restaurants) et le maigre, je suis ‘partie’ sur ce poisson là : parfaitement cuit sans être rose ou saignant ni sec, le filet s’allongeait sur une purée d’artichauts et une émulsion de coquillages et de citron confit (32 €).

A la table d’à côté avait été choisi un plat végan, un risotto de champignons et copeaux de parmesan qui semblait délicieux (26 €).

Dôme exotique et coulis de mangue

Les desserts étaient nettement moins originaux et réussis car ils flirtaient avec le sempiternel coulant au chocolat et la panna cotta vanille coulis de fruits rouges (12 et 11 €). Au besoin vous pouvez faire l’impasse sur le sucré !

Pour accompagner votre repas et ne pas trop alourdir la note, choisissez un vin de Loire, le Château Soucherie d’Anjou-Val de Loire qui se décline en rosé (Rose Pivoine), blanc (Blanc Ivoire) ou rouge (Champ aux Loups) à 39 € la bouteille les 2018, 2017 et 2016 pour le rouge.

Un blanc du Château Soucherie en Anjou

 

 

 

Cléo

Hôtel Le Narcisse Blanc

19 Bd de la Tour Maubourg

75 007 Paris

01 40 60 44 32

Menu déjeuner à 29 € pour le plat du jour et un café gourmand servis du lundi au vendredi

Menu narcisse à 3 plats à 48 €

Ouvert du lundi au dimanche

 

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