‘Animal on est mal’ : le Musée de la chasse et de la nature prend la clé des champs

Le parc culturel de Rentilly, à Bussy-Saint-Martin, en Seine-et-Marne, accueille une exposition hors les murs du Musée de la chasse et de la nature de Paris. Dialogue réussi entre une soixante d’œuvres anciennes et contemporaines.

La représentation animale

Le château du parc culturel de Rentilly est en soi un curieux mais heureux carambolage entre patrimoine et modernité, qui vaut le déplacement : relooké en 2014 par une équipe composée notamment de l’artiste Xavier Veilhan, le bâtiment néo-classique a vu ses quatre murs habillés d’inox et ses ouvertures recouvertes de glaces sans tain, où viennent se refléter le ciel et le parc.

 La façade restaurée du château de Rentilly

La façade restaurée du château de Rentilly

C’est un autre artiste, Richard Fauguet, qui assure le commissariat de l’exposition et revisite les collections du Musée de la chasse et de la nature, en y associant des œuvres prêtées pour l’occasion. Plus encore que la chasse, c’est le rapport entre l’homme et l’animal à travers les âges que l’exposition donne à voir.

Des rencontres inattendues

Pompée par François Desportes

Pompée par François Desportes

 

Sur les somptueuses tapisseries anciennes présentées, la chasse est un motif récurrent. Le chien, allié précieux du chasseur, s’y taille une place de choix. Il est aussi présent chez les artistes contemporains : coup de cœur pour Daniel Schlier, qui décline des portraits de chiens songeant aux grands peintres. Elmar Trenkwalder dédie quant à lui un monument funéraire rococo en céramique à notre compagnon à quatre pattes !

 

L’exposition suscite des rencontres inattendues : le (petit) Mammouth en papier mâché de Laurent Le Deunff côtoie ainsi une tapisserie de la Manufacture de Beauvais représentant une chasse au vol ; tandis que, plus loin, des babouins naturalisés jouent aux cartes.

Les fusils de Xavier Veilhan

Les fusils de Xavier Veilhan

On découvre avec plaisir un bestiaire réel, mais aussi fantastique : ici, une licorne sur une tapisserie du 16e siècle ; là, une grenouille aux oreilles de lapin. L’humour est aussi présent, notamment avec Xavier Veilhan qui affiche des fusils colorés sur fond vert flashy à la manière de trophées. Drôle de retournement !

 

 

 La tapisserie à la licorne ( Arnould Cobbaut)

La tapisserie à la licorne ( Arnould Cobbaut)

À noter : le FRAC (Fonds régional d’art contemporain) d’Ile-de-France organise le dimanche 6 novembre une visite de ses deux lieux l’exposition : visite d’Animal on est mal avec brunch au château de Rentilly, puis visite au Plateau, à Paris dans le 19e arrondissement, de l’exposition Deux mille quinze. Une navette est à disposition au départ de Paris (place du Châtelet) à 11 h. Réservation obligatoire : reservation@fraciledefrance.com

Babouins jouant aux cartes

Babouins jouant aux cartes

« Animal on est mal » du 24 septembre 2016 au 22 janvier 2017

Parc culturel de Rentilly

1, rue de l’Étang – 77600 Bussy-Saint-Martin Tél. : 01 60 35 46 72

Plus d’infos : http://www.marneetgondoire.fr/culture/parc-culturel-de-rentilly-234.html

De Daniel Schlier, le chien pense à ... Edouard Manet

De Daniel Schlier, le chien pense à … Edouard Manet

 

Texte et photos : Sandrine D.

visuel d’ouverture : lion naturalisé et l’Ours blanc de Gilles Aillaud

La chasse au vol, tapisserie de la manufacture de Beauvais

La chasse au vol, tapisserie de la manufacture de Beauvais

 

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