Quelques monuments à visiter à Montpellier
De passage à Montpellier, j’en ai profité pour visiter la ville et vous livre ici quelques trésors architecturaux.
L’arc de triomphe
C’est là un des points de rencontre des Montpelliérains et une des portes d’entrée dans l’Ecusson, à savoir le centre historique de la ville.
Dessiné en 1692 par un élève de Mansart, l’architecte François D’Orbay, cet arc fut construit en 1692 à la place de l’une des portes de l’ancien rempart. Erigé à la gloire du roi Soleil (voir les médaillons et le bas relief ) il fait face à a statue sur l’esplanade et regarde vers le parc du Peyrou.
Courage pour affronter les 92 marches ; mais du haut de l’arc la vue est splendide sur toute la ville. Privatisation possible avec dégustation de vins languedociens de ce point de vue.
La Faculté de Médecine
En 1181, le seigneur Guilhem VIII stipule par édit que quiconque, quelles que soient ses origines ou sa religion, a le droit d’enseigner la médecine à Montpellier. Ainsi naît la plus ancienne école de médecine du monde occidental, un lieu unique par cet âge et sa proximité avec l’imposante cathédrale St Pierre.
Un escalier monumental ; un conservatoire d’anatomie ; de nombreux portraits des médecins étudiants, tous vêtus de la couleur traditionnelle des médecins, le rouge, contrairement aux chirurgiens qui sont vêtus de noir ; la salle des soutenances et la robe de Rabelais ; une importante bibliothèque avec manuscrits anciens ; une statue d’Houdon, l’Ecorché….. Demandez une visite guidée si le thème vous intéresse.
2 rue de l’Ecole de Médecine
04 34 43 36 00
Le Mikvé
Au cœur de l’Ecusson, dans l’ancien quartier juif, a été découvert, presque par hasard, le plus ancien mikvé d’Europe. En aucun cas il ne s’agit d’un bain d’hygiène comme peut l’être le hammam. Le mikvé est un bain rituel juif de purification dans lequel la personne était plongée dans sa totalité.
Ce mikvé remonte au XII ème siècle et des fleurs rompant avec la sobriété du lieu prouverait qu’il était réservé aux femmes. Alimenté par une source d’eau, l’eau d’une clarté impressionnante est renouvelée en douceur et permanence. On descendait par un escalier de 15 marches rituelles menant au déshabilloir avant d’accéder au bassin en contrebas.
1 rue de la Barralerie
04 67 60 60 60
La cathédrale Saint-Pierre
A l’origine chapelle du monastère bénédictin de Saint-Benoît, Saint Pierre est devenue une cathédrale en 1536 quand l’archevêché de Maguelone a été transféré à Montpellier.
Proche d’une forteresse, c’est la seule église médiévale de l’Ecusson ayant survécu aux guerres de religions. Elle est le symbole du gothique méridional. Construite par le pape Urbain V, étudiant à Montpellier en 1364, la cathédrale St Pierre a été classée ‘monument historique’ en 1906.
Ne vous laissez pas impressionner par les puissantes piles de 4m30 de diamètre : leur taille permet de supporter la voûte qui s’élève à quelques 25 mètres au-dessus du sol.
Le musée Fabre
C’est là le ‘Louvre’ local tant les œuvres de la peinture à la sculpture permettent une vision de l’Art du XV ème au XXI ème siècle.
Il doit son nom à François Xavier Fabre, peintre néoclassique montpelliérain, qui l’a créé en 1825. Près du Corum, cette galerie des beaux-arts est située sur l’esplanade qui mène à la place de la Comédie. Place et esplanade ont été réaménagées avec des fontaines et sont plus que jamais un lieu de promenades ou de retrouvailles pour les habitants.
Nordiques, flamandes, françaises ou autres, les nombreuses œuvres rassemblées dans le musée sont éclectiques, mais intelligemment disposées par période artistique des maîtres anciens à la Renaissance en passant par modernité et abstraction du XX ème siècle.
Le musée Fabre est aussi connu pour la collection Soulages, une trentaine d’œuvres donnée par Pierre et Colette Soulages en 2007. L’Outrenoir y est bien sûr très représenté et jusqu’en janvier 2026 aura lieu l’exposition ‘La rencontre’.
39 bd Bonne Nouvelle
04 67 14 83 00
L’hôtel Cabrières-Sabatier d’Espeyran
Pour qui aime les fastes du XVIIIème siècle ce petit musée, en réalité une riche demeure bourgeoise, est une perle située à 3 mn du musée Fabre. Tapisseries d’Aubusson, mobilier en marqueterie, bureaux bonheur du jour, régulateur de parquet… le mobilier de l’appartement parisien avenue Hoche des Sabatier d’Espeyran a été transposé ici et on a l’impression de pénétrer dans une demeure encore habitée par ses propriétaires.
6 bis rue Montpelliéret
04 67 14 83 00
Chapelles et apothicairerie de la Miséricorde
Bien qu’assez abîmées, les chapelles des Pénitents Blancs et de la Miséricorde méritent une courte halte car elles témoignent de l’importance des œuvres que différentes congrégations chrétiennes apportaient aux habitants pour les accueillir, héberger, soigner, nourrir.
La chapelle de la miséricorde d’esthétique néoclassique est intéressante par sa galerie à tribunes de bois à colonnes ; celle des pénitents blancs pour la richesse de son autel et de ses grandes toiles en cours de restauration.
A côté de la chapelle de la Miséricorde existe encore l’apothicairerie tenue auparavant par les filles de la Charité de St Vincent de Paul, un ordre créé en 1633 pour le service des malades et le soins spirituels et corporels des pauvres. Dans cette pharmacie d’antan une riche et belle collection de cruches, de chevrettes, de mortiers pour broyer les plantes et épices. Tous ces pots à herbes et plantes médicinales témoignent aussi d’une activité de faïencerie à Montpellier.
1 rue de la monnaie et 14 rue Jacques Coeur
Quartier moderne
Sur la place de la Comédie, à côté de l’Opéra, de la fontaine des trois grâces caractéristiques du XIX ème siècle ; Antigone et son immeuble vertical servent de pont entre la vieille ville et les quartiers contemporains. Dans un style néoclassique prononcé, l’architecte catalan Ricardo Bofill a construit des immeubles lourds et imposants aujourd’hui transformés en appartements et logements sociaux. Des extensions vers la mer en particulier vers la Grande Motte voient le travail d’architectes hors du commun tels que Portzamparc, Nouvel, Hadid ou Meier. Plus récemment encore, l’Arbre Blanc est une immense construction virginale : 17 étages d’une hauteur vertigineuse, des terrasses extérieures surplombant et émergeant de la façade, un habillage totalement blanc.
Bâti primordial du patrimoine architectural de Montpellier depuis 2019, cet immeuble l’Arbre Blanc designé par plusieurs architectes (Sou Fujimoto, Nicolas Laisné et Manal Rachdi) est inouï par sa beauté et son originalité. Ne manquez pas d’aller le voir et de monter sur le rooftop au 17 ème étage, un lieu convivial pour un cocktail qui vous permettra d’admirer la ville et ses alentours sur plusieurs kilomètres à la ronde.
Le Carré Sainte Anne
Je n’ai pu pénétrer à l’intérieur, une exposition étant en cours, mais l’église Sainte Anne est un repère urbain pour les habitants car elle est monumentale.
Erigée en 1862 en lieu et place de la chapelle du XIII ème siècle ; elle est transformée aujourd’hui en espace culturel.
Toute info à l’Office de Tourisme
Place de la Comédie
30 allée Jean de Lattre de Tassigny
04 67 60 60 60
En ouverture le visuel de l’hôtel Richer de Belleval