Nancy en 3 jardins

Quelques 24 parcs et jardins agrémentent la ville de Nancy et ces nombreux espaces verts contribuent à son charme de ville ‘campagnarde’.

Le parc de la Pépinière

Situé en plein cœur du centre historique, la Pépinière ou la Pep’ pour les nancéiens est un havre de verdure : 21 hectares d’espaces arborés et une belle roseraie située à quelques mètres de la place Stanislas.
Ancienne pépinière royale fondée par Stanislas sur l’emplacement des anciens jardins ducaux et des bastions de la Ville Vieille, le parc a été transformé en jardin public en 1835 tout en conservant son tracé de base. A l’origine, les arbres de ce parc servaient pour construire les navires de la marine et agrémenter les bords de routes par tilleuls, marronniers, frênes et ormes.

Kiosque à musique du parc de la Pépinière

La disposition très classique et française a évolué en 1830 et 1870 vers une organisation plus ‘jardin à l’anglaise’. Quelques animaux, un kiosque à musique comme au bon vieux temps d’antan, un mini – golf et une aire de jeux pour les bambins, des terrains de sports, une belle statue de Rodin réalisée en 1892 du peintre Claude Gellée communément surnommé Le Lorrain : c’est le parc public par excellence. S’y tiennent des concerts, des brocantes, des fêtes végétales, dont le fameux rendez-vous ‘Pépinière en Vert’ des 2 et 3 septembre prochains.

Statue de Rodin représentant Claude Gelée dit Le Lorrain

Le Jardin Botanique Jean – Marie Pelt

Autre regard et atmosphère plus scientifique dans ce domaine puisque ce jardin-là est, sur 25 hectares, et en quelques 12 000 espèces, un conservatoire des végétaux menacés.

C’est un des plus grands jardins botaniques de l’hexagone, la ville de Nancy ayant toujours eu une tradition d’horticulture qui s’est artistiquement concrétisée par le travail, à l’époque de l’école de Nancy, entre Emile Gallé et Victor Lemoine, un paysagiste qui a créé plus de 200 variétés de pivoines et de lilas.

Nénuphar géant dans une serre du Jardin Botanique

Un premier jardin botanique avait été créé dès 1758 à Nancy et l’actuel est situé aux confins de la ville près de l’université des sciences.

Il faut au moins une demie journée voir plus pour déambuler dans les différentes collections. Elles sont 19 au total avec des collections extérieures et tempérées et des collections tropicales situées dans des serres. Sur un dénivelé qui offre un beau point de vue sur l’agglomération, on marche entre les conifères, les hellébores, les lilas, les plantes propres au territoire lorrain, le potager, les iris et dahlias, les plantes alpines, les arbres fruitiers, les massifs de rhododendrons, les plantes médicinales, le jardin de l’évolution, la forêt de 50 bambous différents, les plantes comestibles, les roses, ect….

Cactées

Payantes, les 8 serres sont connues des spécialistes, car cinq collections sont labellisées par le CCVS (conservatoire des collections végétales spécialisées) : 550 espèces d’aracées tropicales, 300 espèces de fougères tropicales, 600 plantes carnivores, les plantes myrmécophiles (plante refuge à insectes et fourmis) et les obtentions des horticulteurs lorrains.

Le Parc Sainte-Marie

Il est situé au sud-ouest de la ville non loin du nouveau complexe aquatique Nancy Thermal qui a ouvert après une quinzaine d’années de réflexion et 4 années de travaux. Avec 7, 5 hectares végétalisés, c’est le 2nd plus grand jardin de la ville et il m’a séduit par son côté plus sauvage et naturel que les autres. Douceur des courbes, beauté d’arbres centenaires, faune ‘en liberté’ constituent ses atouts.

Un séquoia géant du parc Sainte-Marie

Remontant aux années 1620, le jardin était entretenu par des Jésuites alors en pleine campagne, Nancy étant une bien plus petite cité. Le parc est constitué de parcelles carrées et bordées de tilleuls et de charmilles. L’ordre étant démantelé en 1768, le terrain est vendu à un militaire qui transforme les allées rectilignes d’origine par des chemins sinueux à l’anglaise. L’entretien étant trop coûteux pour ses propriétaires, le parc est acquis par la ville qui est ouvert au public deux ans plus tard. C’est en 2010 que le label ‘jardin remarquable’ est attribué au parc Sainte-Marie.

Vous viendrez dans ce parc admirer quelques arbres superbes : des séquoias pleureur et géant, des cyprès d’Arizona, et de Nootka, des sapins Nordmann, du Colorado, des cèdres de l’Himalaya, de l’Atlas ; sans oublier les chênes des Amériques ou du Nord-Est de la France qui offrent au regard leurs troncs puissants, leurs branches noueuses et leurs cimes élevées.

Délaissez l’allée où est érigée la maison alsacienne pour vous perdre dans les bosquets : un héron, des écureuils roux et surtout dans une mare la protection des alytes accoucheurs dont on peut entendre le chant à la tombée de la nuit. L’alyte accoucheur est une espèce en voie de disparition, un batracien protégé, un petit crapaud dont l’originalité est que le mâle et non la femelle est le reproducteur en portant les œufs dans l’arrière de ses pattes.

Le  jardin botanique Jean-Marie Pelt

100 rue du jardin botanique

54 600 Villers-Les-Nancy

Parc Sainte-Marie

1 avenue Boffrand

54 000 Nancy

 

www.nancy-tourisme.fr

 

 

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